Le travail fait dans le cadre de Natura 2000 Rivière Elorn visant à éradiquer les plantes invasives ou contenir leur progression le long de la rivière est à encourager. Il nous rappelle que la ville de Landerneau est également concernée par cette problématique.
En effet, à l’occasion des deux derniers comités de pilotage de l’agenda 21, j’ai insisté pour que la ville s’attache au problème des plantes invasives. Nous devons regretté que rien n’a été tenté.
Rappelons que les plantes invasives sont originaires d’autres parties du globe terrestre et trouvent chez nous des conditions de développement qui leur permettent d’envahir certains espaces en étouffant littéralement la végétation locale. En les laissant croitre à l’infini on assiste à la banalisation du milieu naturel et une baisse de la biodiversité.
Si le long de l’Elorn les problèmes sont liés à la propagation de la Renouée du Japon ou de la Balsamine de l’Himalaya, à Landerneau les plantes fautives ne sont pas les mêmes et sont aussi principalement au nombre de deux :
- Le Buddleia (ou arbre à papillions). Il est originaire du centre de la Chine et a été introdui en France par la famille Vilmorin à la fin du XIXième. Sa propagation s’est ensuite accélérée après la seconde guerre mondiale, car l’arbuste trouvait dans les décombres des bombardements un terrain idéal pour assurer sa croissance. C’est sans doute la raison de son abondance dans la région brestoise. Pour limiter son expansion un bon coup de pioche suffit, par contre il faut aussi agir auprès des jardineries afin qu’elles retirent cet arbuste de leurs rayons. A Landerneau des talus le long de la voie ferrées sont envahis, la friche de l’ex-garage Renaut est également une très belle pépinière clandestine entretenue par la ville.
- L’herbe de la pampa est facile à repérer grâce à ses énormes touffes et son aspect de roseau. Elle est originaire d’Amérique du sud (Chili, Argentine). C’est une invasive récente qui s’est développée à partir des jardins dans les années 80. Son aspect décoratif ne doit pas faire oublier que c’est une des pestes hautement nuisibles pour certains milieux, en particulier les bords d’étang, les prairies ou les dunes. A Landerneau, elle tend à se développer sur le domaine public (voie ferrée, friches). Il faut agir vite car elle a une faculté de multiplication étonnante. Pour elle la solution, c’est le tracto-pelle.
DES forme le vœux que cela conduira à sensibiliser la municipalité de Landerneau sur ce sujet et contribuera à sortir de sa léthargie l’agenda 21 de la ville.
Dès 2008, DES manifestait auprès de la municipalité de Landerneau et auprès de la Communauté de communes pour indiquer que nous avions le devoir de développer le service du logement en faveur des personnes âgées. En effet dès cette époque nous craignions que le foyer Claude Pronost ne périclite suite à sa mutation en EPAHD. Il est bon de rappeler que le code de l’action sociale et des familles préconise, dans son article L231-3, que les communes ou les centres communaux d’action sociale créent des foyers, en vue de fournir aux personnes âgées des repas à des prix modérés (*) ainsi que des salles d’accueil. Tout ceci disparaitrait ?
Depuis l’arrivée de la droite à Landerneau, notre inquiétude s’est accentuée car le choix de confier au secteur privé et financier la part du lion a accentué le risque de voir disparaître le service public du logement des personnes âgées à Landerneau. La récente décision consistant à fermer par étape la cuisine du foyer est également un grand motif d’inquiétude.
Certes Patrick Leclerc n’annonce pas encore la fin du service, mais il prépare clairement les esprits en précisant que tout se fera en douceur et de façon diplomate. Restons lucide, la voie est tracée !
Face à cette politique de casse du service public, D.E.S se tourne vers la communauté de communes pour lui demander de prendre pleinement en compte sa responsabilité en matière de logements pour les personnes âgées. Qu’elle cesse de passer son temps à développer des bâtiments industriels pour le compte d’entrepreneurs, qu’elle cesse de construire des rocades inutiles, qu’elle cesse de se précipiter à construire une salle de sport de haut niveau à la demande Patrick Leclerc …mais qu’enfin, elle s’intéresse aux personnes.
(*) A Landerneau les tarifs des repas sont d’environ 10 euros alors que certaines collectivités, en gros de la même taille, appliquent des tarifs nettement inférieurs de 3,50 à 12 euros selon le quotient familial.
L’intervention du Maire de Landerneau et du directeur des services techniques à propos de la décharge sauvage de Kergreis est tout à fait stupéfiante.
Rappelons-nous les décisions municipales.
Lors du conseil municipal du 5 décembre 2008, je posais une question orale pour connaître les intentions de la nouvelle majorité concernant cette décharge (voir pièce attachée).
Durant ce même conseil, Patrick Leclerc me remerciait d’avoir soulevé le problème et indiquait publiquement que, dès 2009, la décharge serait réhabilitée (nivellement de la parcelle, implantation d’un bois d’essences locales ». (Voir la pièce jointe). Vous noterez qu’à l’époque le Maire de Landerneau ne manquait pas de pointer les agissements de particuliers et dédouanait les services municipaux ! Aujourd’hui il a changé de stratégie car il revendique les faits.
Que faire ?
La première chose à faire est d’oublier très vite la teneur des propos du Maire de Landerneau et lui demander de mettre en pratique les décisions prises par le conseil municipal (vote du budget). Cette décharge doit être fermée, réhabilitée et rendue à la nature après boisement.
La seconde chose à faire consiste à réaliser un véritable centre de tri des déchets inertes et arrêter d’entasser n’importe comment toutes les catégories de déchets (*). Les parcelles adaptées à cette activité au sein de zones industrielles ne manquent pas, y compris dans les communes limitrophes (site du Sivalom par exemple).
Evidement cela nécessite qu’on y travaille sérieusement et qu’on y consacre réellement un budget. Il est clair que cela coutera plus cher que d’entasser des déchets n’importe comment, sans aucune préoccupation environnementale, à la source d’un ruisseau…heureusement que Landerneau a entrepris une démarche Agenda 21.
(*) On peut d’ailleurs se demander si le bitume frais présent dans cette décharge, et mélangé à d’autres gravas hétéroclites, est réellement un déchet inerte !
Les propos de Monsieur Joel Bernard, directeur du Festival, et repris dans l’article du Télégramme du 15 août 2011 concernant la notion de service public interpelle au plus au point l’association DES.
Une définition communément admise du service public désigne l’ensemble des activités à but non lucratifs exercé par ou pour le compte de la puissance publique, dans le but de satisfaire une demande sociale devant être disponible pour tous.
Force est de constater que ce festival ne correspond aucunement à cette définition, aussi l’association DES demande la mise en place d’une commission chargée d’établir les coûts de cette manifestation (lucrative pour l’organisateur) supportés par les collectivités et par l’Etat dans les domaines suivants :
- mise à disposition d’installations et de personnels communaux :
- démontage et remontage des installations sportives
- montage et démontage des éclairages publiques supplémentaires
- mise en place et retrait des déviations et barriérages associés
- remise en état des biens communs détériorés (stades, plantations etc …)
- nettoyage des lieux publics hors zone réservée au festival
- sûreté, notamment les gendarmes venus renforcer l’effectif normal
- sécurité, plus particulièrement les sapeurs-pompiers consolidant le dispositif ordinaire
- assainissement et traitement des déchets
- subventions accordées par la ville, la communauté de communes et éventuellement par d’autres collectivités.
Dans un souci de transparence et d’honnêteté dans l’utilisation des ressources financières publiques destinées uniquement à servir l’intérêt général, l’association DES demande que toute la lumière soit faite sur les dépenses engagées pour cette manifestation non prises en charge par l’organisateur et que ce rapport soit publié dans le journal de la Ville.
Dans les colonnes du Télégramme du 9 juin, un article «Voie de Lanrinou : des années d’attente» est publié, basé sur l’interview de Frédéric Soudon, directeur de la communication de Triskalia.
Son propos a le mérite de poser clairement les bases du débat et il l’aborde en basant son argumentation sur des faits précis. Ceci est tout à son honneur car il communique des données essentielles qui n’avaient pas encore été rendues publiques.
Nous apprenons que seulement 50 camions entrent et sortent de la coopérative quotidiennement, ce qui représente un trafic moyen de 10 par heure dont l’essentiel se fait en direction ou en provenance du nord, c’est à dire de la RN12. A partir de ces données il est enfin possible de débattre en terme précis sur l’utilité de la voie de Lanrinou.
Aujourd’hui nous souhaitons l’aborder sous 2 angles:
Soulager le centre ville de Landerneau
Nous comprenons Frédéric Soudon lorsqu’il souhaite que le centre ville soit soulagé du trafic de camions générés par la coopérative. C’est ce que nous avait dit le directeur lorsque nous l’avions rencontré en 2003. Par contre nous ne le rejoignons pas lorsqu’il affirme que la voie de Lanrinou soulagerait significativement le centre ville. L’étude de transport de la communauté de commune nous a appris qu’aux heures de pointe, la voie de Lanrinou ne détournerait que 85 véhicules par heure alors que ce sont 1 330 véhicules qui transitent en ville au même moment. L’impact de la voie ne serait donc que de 6%, ce qui est notoirement insuffisant.
La bonne proposition c’est d’utiliser des itinéraires de contournement de la ville qui peuvent être aménagés et fléchés. Cela permettrait à Landerneau de ne plus être une des dernières villes de France à autoriser le transit des poids lourds en ville.
Sous l’angle financier
A la différence de la coopérative, la collectivité doit aussi aborder le sujet sous l’angle financier. Le budget de la route est de 9 000 000 d’euros, soit de l’ordre de 14 000 000 avec les frais financiers. Si on rapporte ce montant au trafic potentiel de poids lourds sur une période de 30 ans (375 000 camions selon les données de Triskalia), il apparaît que l’investissement représente 37 euros par rotation, sans compter le rallongement des trajets qu’imposerait la voie de Lanrinou. C’est considérable ! A titre de comparaison le péage du pont de Normandie est 3 fois moins cher… autant dire que la Voie de Lanrinou serait la route la plus chère de l’ouest.
Revenons sur terre et arrêtons de dépenser l’argent public de cette façon. Aujourd’hui, la priorité c’est sécuriser les parcours existants et investir dans les transports en commun afin de nous permettre de réduire les transports individuels.
Le projet d’occupation d’une friche industrielle sur la zone de Lanrinou est une bonne nouvelle pour qui aime voir un vieux bâtiment trouver une seconde vie.
Le futur repreneur semble inquiet si la voie Lanrinou ne se fait pas. Nous souhaitons le rassurer.
En effet, le schéma de report du trafic de poids lourds en dehors de Landerneau que D.E.S. a proposé permettra de faire face en libérant le centre ville de Landerneau. En passant par la route du Forestic, les chauffeurs venant du nord feraient d’ailleurs un trajet beaucoup plus court que si on leur demande de passer par l’hypothétique voie de Lanrinou.
La communauté de communes ne nous fera pas une deuxième fois le coup du chantage ! Rappelons-nous que Gelagri avait officialisé son départ du site de Lanrinou (20/01/2000) moins d’un mois après que le commissaire enquêteur ait donné un avis favorable à la voie de Lanrinou (30/12/1999). Nous n’étions pas dupes à l’époque, nous ne le serons pas aujourd’hui.