Une rocade sud à Landerneau ? Nouvelle alerte orange !

Par , 1 février 2009 19 h 11 min

Cela se passait aux conseil de la communauté de communes du 30 janvier 2009. On y parlait programmation.
Soudain sur l’écran qui égrenait ses diapositives, un revenant : la rocade Sud !

On croyait le sujet enterré et les riverains rassurés mais rien n’arrête l’obstination macadamière.
Il fallait une justification, c’est le maire de Landerneau qui s’y est collé.
Difficile de résumer son discours. Et difficile aussi de savoir où il voulait en venir avant la conclusion.
” D’un côté il faudrait que …., mais d’un autre côté il faut tenir compte aussi de ….”, sans oublier que…, mais tout en gardant bien en mémoire que…

Bref beaucoup de circonvolutions et de langue de bois avant d’arriver à :
“Je ne pense pas qu’on puisse s’en passer”.

Christophe Winckler, comme presque toujours, a été le seul à s’employer à détricoter les faux arguments mis en avant.

Premier point : on ne parle plus de la vocation économique de la voie. C’est devenu une simple desserte communale. Finie la prétendue nécessité de développer La zone industrielle de Lanrinou.

Cette histoire de développement économique c’était quand il fallait “arranger” le dossier construit pour obtenir des fonds européens. Maintenant que l’Europe n’est plus dans le coup, plus besoin de déguisement.

Alors pourquoi ?

On nous reparle de l’hôpital. Mais le problème de l’hôpital de Landerneau est-il vraiment un problème d’accès ? A-t-on déjà entendu parler à Landerneau d’une ambulance coincée dans les embouteillages ?

Le problème de l’hôpital n’est pas de gagner deux minutes sur le trajet qui y mène, mais tout simplement que les patients fassent le choix d’y aller plutôt que d’aller à Brest. Il le feront parce que la qualité de l’accueil, qui est indéniable, et des soins qu’il faut maintenir et développer, leur donneront confiance ainsi qu’à leur famille.

On nous parle aussi des quais et des poids lourds qui n’y ont pas leur place. Tout à fait d’accord mais Christophe Winckler a alors beau jeu de rappeler toutes les propositions de contournement de la ville maintes fois exposées par DES.

Et soudain un nouvel argument sort du chapeau : le collège Saint Jo ! Si on veut l’utiliser pour un collège public il faut une rocade pour y arriver.

Il est facile au conseiller de DES de faire valoir que, au moment où on fait tout pour que les gens laissent leur voiture à la maison, il est paradoxal de vouloir amener des voitures vers un collège. Ce sont les transports scolaires, les bus, le vélo ou tout simplement le pédibus qu’il faut fortement conseiller aux collégiens !

Bref, rien de neuf sinon que malgré tous les beaux discours sur la lutte contre le dérèglement climatique ou l’Agenda 21, les élus, semble-t-il fortement soumis à la pression des services de la communauté, ont décidé d’attirer encore un peu plus les voitures dans la ville.

Alors sans doute le moment est-il venu de déclarer l’alerte orange !

L’emmerdeuse.
C’est ainsi qu’un adhérent de Bretagne Vivante désigne “l’Hymménophylle de Tunbridge” qui habite le bois de Pencran.
Quand le dossier était européen, il avait fallu déplacer le projet de tracé de la route et imaginer une irrigation sophistiquée de la dite plante pour que l’Europe puise ne pas classer immédiatement le dossier.
En effet, cette petite fougère qui a survécu dans notre vallée, nous vient de l’âge glaciaire. C’est dire si elle bénéficie d’une haute protection dans la liste des espèces menacées.
Un jour de l’été 2000, que le temps passe vite, un cinéaste est venu tourner un film, pour le compte de FR3 Limousin Poitou Charentes, sur notre Hymménophylle.
Un joli petit film de 50 minutes qu’il faudra nous repasser un de ces jours.

On peut lire aussi :
La fougère qui valait un million, un article de Ouest-France du 5 décembre 2000.

Un vieux serpent de mer
L’affaire commence en 1993 avec une proposition de la majorité socialiste. Elle est combattue au conseil municipal par l’opposition de droite et la minorité de gauche menée par Jean-Paul le Bail qui, rapidement après l’élection, a rompu avec le groupe majoritaire.
On y parle aussi d’un projet plus au sud et de la fameuse “route du lait” chère à Jean l’Hour.

Hors conseil, les Verts expriment également leur opposition.

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