Vente d’une partie du collège St. Jo

Par , 10 novembre 2004 17 h 24 min

La vente d’une partie du collège St. Jo nous donne l’occasion de réagir sur ce dossier.

Malgré cette vente, il faut que les landernénens sachent que le compte n’y est pas car rien n’indique qu’ils ne vont pas continuer à payer massivement pour Saint-Joseph jusqu’en 2020.

Rappelons les faits. Pour financer la construction de l’internat et du restaurant de son lycée, l’institution Saint-Joseph a obtenu de la ville qu’elle garantisse ses emprunts. Aussitôt l’investissement réalisé la situation financière s’est déteriorée à tel point que l’institution n’a pu rembourser que la première annuité des emprunts. En situation de cessation de paiement elle a dû se retourner vers la ville pour lui demander de mettre en œuvre la garantie d’emprunt. Ainsi jusqu’en 2020, c’est la ville de Landerneau qui devra rembourser les emprunts souscrits par l’OGEC St Joseph.

Après la vente d’une partie du collège St Joseph (565 000 euros) la dette résiduelle sera d’environ 2 400 000 euros (y compris les intérêts) et rien n’indique qu’elle ne sera pas à la charge des landernéens. Pour bien illustrer l’étendue des dégats, il faut préciser que la vente du collège ne couvrira même pas le montant des intérêts de l’emprunt (870 000 euros).

La dette résiduelle est encore considérable et limite les possibilités d’actions de la ville si elle était contrainte de rembourser l’annuité de 172 000 euros jusqu’en 2020. Pour bien comprendre l’enjeu de cette somme, il faut la comparer avec certaines dépenses actuelles de la ville. L’annuité représente 30% de l’aide sociale, 70 % de sa participation à la Maison pour Tous et des actions jeunesse, … autant dire qu’on pourrait faire beaucoup plus en matière de politique sociale.

Sur ce sujet, il ne faut pas tourner autour du pot et il faut clairement indiquer qu’en accordant cette garantie d’emprunt, la ville a commis une grave erreur, qu’elle a manqué de discernement et qu’elle a agi de façon irresponsable. Aujourd’hui, avec un peu plus de recul, il apparaît que l’argumentation développée par le Maire « on peut considérer que, quelque part, cela ressemble à une avance de trésorerie » n’était qu’un écran de fumée car on ne voit pas vraiment comment l’OGEC et la Congrégation des Frères de Ploërmel pourront rembourser la ville.

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