Rencontre avec les abeilles

Par , 13 avril 2009 18 h 53 min

Le printemps pointe et avec lui la clémence de délicieuses après midi baignées de soleil. Un océan de chlorophylle se répand dans la végétation de nos campagnes, inondant de sève les myriades de tiges et de feuilles qui portent en elles les promesses de toutes les fleurs de la belle saison. (pour ça faut bien qu’il pleuve aussi un peu…..)

C’est à cette époque que les abeilles sortent complètement de leur repos hivernal. La reine a alors un rythme de ponte très soutenu avec plusieurs milliers d’œufs par jour. Les butineuses, de plus en plus nombreuses à sortir, reviennent gaillardement chargées de nectar et de pollen de saule, de noisetier, d’ajoncs, de pissenlits, d’aubépine, de pommier…

Le pollen servira de base pour la nourriture des jeunes larves qui ne tardent pas à éclorent des œufs de la reine. Encore quelques semaines et la population des ruches aura plus que triplé, les abeilles nées à l’automne et ayant hivernées seront presque toutes mortes et la nouvelle génération des abeilles de l’année comptera 30 000 à 40 000 individus.
C’est dans le courant des mois d’avril, mai et juin que les ruches les plus fortes essaiment. La reine arrête de pondre, elle cesse de se nourrir pour perdre du poids et se préparer au grand voyage. Une partie de la population de la ruche se gorge de miel, arrête tout travail, la colonie semble rentrer en léthargie l’espace de quelques heures… Puis par une chaude après midi commence alors le grand bal des abeilles, leur seul jour de fête, l’aventure d’une vie pour ces insectes à l’existence si courte.

une moitié de la colonie s’échappe de la ruche, voltige, tourbillonne, bourdonne autour de la reine, puis se pose sur une branche, dans une haie, contre un mur, formant une grappe compacte autour de la seule abeille féconde comme pour la protéger…

Si personne ne le récupère, au bout de quelques heures parfois quelques jours, l’essaim repart, souvent pour élire domicile dans une cheminée, un vieux tronc, une boite, un transformateur, un regard d’eau usée, sous le couvercle d’un composteur ou dans une ruche piège habilement disposée par un apiculteur prévoyant…

Si vous êtes témoin du passage d’un essaim d’abeilles, profitez en bien car ce spectacle est saisissant et parfaitement sans risques. En effet, les abeilles gonflées par les réserves accumulées dans leur jabot, sont dans l’incapacité même de piquer. Il semblerait de plus, que privées de toute dépendance matérielle, les abeilles d’un essaim deviennent, le temps de ce court voyage, les plus pacifistes et doux des insectes.

Pendant ce temps, les abeilles qui sont restées dans la ruche élèvent une nouvelle reine à partir des oeufs de la précédente. La reine est issue d’un oeuf d’abeille identique à tous les autres, mais nourrie dès son plus jeune age à la gelée royale, aliment très riche qui lui permet, seule, d’atteindre la maturité sexuelle, apanage de son rôle dans l’organisation de la colonie. Voici une cellule royale dont l’occupante vient de naître :

Si vous apercevez un essaim, vous pouvez faire appel à un apiculteur afin qu’il le cueille et l’installe dans une ruche confortable avant que les abeilles ne choisissent un endroit à problème (cheminée, transformateur…) d’où il sera difficile de les sortir sans leur nuire. C’est une opération très facile et réalisée gratuitement par tout apiculteur passionné et disponible.

Voici en cas de besoin, et dans la mesure de mes disponibilités, l’échantillon téléphonique de mes coordonnées :
06 20 23 42 72
02 98 21 51 62

Vous trouverez des informations sur la vie de ce très précieux insecte sur les sites :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abeille
http://www.beekeeping.com/
http://www.science.gouv.fr/fr/dossiers/bdd/page/2/res/2856/la-disparition-des-abeilles-enquete/

Bonne chance…

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