Le scandale du Chlordécone : Une pollution grave par les pesticides dans les Antilles.

Par , 30 juin 2025 16 h 20 min

Qui n’a pas entendu parler de la pollution des eaux bretonnes par les nitrates et les pesticides. Qui ne sait, à présent, que le problème est général sur l’ensemble du territoire français où plus des 3/4 des ressources sont contaminées à des degrés divers. Pourtant c’est à des milliers de kilomètres de l’hexagone qu’il faut aller chercher les exemples les plus dramatiques de territoires contaminés : dans les paradis ensoleillés de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane ou de la Réunion.

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https://histoires-de-sciences.over-blog.fr/2025/06/une-pollution-grave-de-l-eau-et-des-sols-dans-les-antilles-dom-tom-les-oublies-des-lois-sur-l-eau.html

C’est Gérard Borvon, un camarade écologiste breton, qui me prévient. Ici, on n’en parlait pas. En 2002, je ne sais même pas à quoi ressemble ce chlordécone, si c’est de la poudre, une substance liquide… Quand je commence à m’intéresser au sujet, je découvre l’existence d’études déjà alarmantes et que les États-Unis l’ont interdit dès 1977 à cause de sa dangerosité. C’est pourquoi notre premier tract titrait : « On n’a pas demandé à manger du poison ».” (Harry Durimel, maire de Pointe à Pitre)

Voir encore : Pesticides aux Antilles : G. Borvon témoigne.

Depuis 2003, Gérard Borvon a travaillé sur les conséquences de l’utilisation massive du chlordécone, un pesticide résistant, dans les plantations de bananes aux Antilles. Il témoigne. (le télégramme)

Le rapport du cancérologue Dominique Belpomme vient de faire l’actualité. En tant que membre du comité national de l’eau où il siège depuis dix ans au titre de président de l’association S-eau-S, Gérard Borvon en sait long sur ce dossier.

Comment avez-vous été alerté ?

Des représentants de la Guadeloupe étaient venus, en 2003, décrire leur situation au comité qui a un rôle consultatif sur toutes les directives-cadres européennes. J’ignorais cette pollution dramatique. Je me suis aperçu qu’il y avait pire que le cas breton. Un rapport avait été remis en 2001 à Dominique Voynet. Il était explosif mais n’avait pas été exploité. Vous savez, en dix ans, j’ai connu six ministres de l’Environnement au comité local de l’eau.

Qu’avez-vous fait ?

J’ai été amené à faire des conférences en Guadeloupe en 2005 sur les dangers des pesticides. Des associations voulaient en savoir plus. Depuis deux ans, elles se bagarraient déjà pour avoir une enquête. Elles avaient déposé plainte pour empoisonnement mais leur avocat avait subi des pressions. Le barreau s’était même mis en grève pour soutenir cet avocat. Mais le procureur avait retiré sa plainte. C’était l’omerta.

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