La pollution de l’air coûte plus de 100 milliards d’euros et 42 000 morts prématurées par an à la France.

Par , 15 juillet 2015 15 h 21 min

La pollution de l’air coûte 100 milliards d’euros par an à la France, selon une commission d’enquête du Sénat, qui y voit une « aberration économique » et propose notamment d’augmenter la fiscalité du diesel et de taxer les émissions de polluants.

Dans son rapport intitulé “Pollution de l’air : le coût de l’inaction” et rendu public mercredi 15 juillet 2015, la commission évalue globalement à 100 milliards d’euros le coût annuel de la pollution de l’air et à 42000 le nombre de morts prématurées.
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Leila Aïchi, sénatrice groupe Ecologistes, rapporteure
Jean-François Husson, sénateur groupe Les Républicains, président

L’audition à la commission de Mme Agnès LEFRANC (Institut de veille sanitaire), de M. Olivier CHANEL (CNRS), et de M. Pascal BEAUDEAU (InVS).

Air pollution rapport sénat.02

9 villes françaises ont été étudiées dans le cadre du projet APHECOM :

Mme Agnès Lefranc : “si on s’intéresse aux impacts des expositions chroniques aux particules fines PM2,5, on voit là que ce sont quasiment 3000 décès qui pourraient être différés si on se ramenait aux valeurs guides de l’OMS de 10 microgrammes par m3 en moyenne annuelle”.

Noter auussi dans le rapport AHECOM :

Air pollution rapport sénat.05

M. Olivier CHANEL (CNRS) : “si on prend en compte le coût des maladies chroniques liées à l’asthme dues à la pollution atmosphérique on aboutit au coût de 331 millons d’euros”

M. Pascal BEAUDEAU (InVS) : Pour lui les coûts sont sous-évalués .”Est-ce que cette estimation couvre tout ? Non. D’une part il y a une liste des pathologies associées à la pollution atmosphérique qui a tendance à s’allonger depuis ces dernières années. je citerais les maladies neurodégénératives dont certaines études ont montré un lien avec la pollution atmosphérique. Les effets reprotoxiques qui sont de plus en plus étudiés aussi. Et récemment des études ont montré que la pollution atmosphérique entravait le développement pulmonaire des enfants… Ce qui compte c’est le long terme, ce n’est pas l’effet des pointes de pollution. La bonne mesure c’est la moyenne annuelle des pollutions et ce n’est pas les jours de dépassement et notamment pour les PM2,5 qui sont le polluant le plus étudié ”

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