Les résultats de l’enquête D.E.S. sur les déchets

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Par , 17 février 2008 22 h 24 min

En février les militants de D.E.S. sont allés à la rencontre des landernéens pour connaître leurs attentes et leur avis sur la façon dont les déchets sont gérés par la communauté de communes. Plus de 110 personnes ont acceptés de répondre à notre questionnaire dont vous trouverez la synthèse en téléchargeant le fichier ci-dessous.
Cette enquête a montré que les attentes étaient grandes et qu’une grande majorité des personnes interrogées souhaitent un paiement en rapport aux déchets que chaque famille a produit.

Orientations petite enfance

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Par , 18 janvier 2008 18 h 19 min

Le débat ouvert ces derniers jours à propos de la petite enfance montre que la situation à Landerneau est critique. Le manque de places est patent et très certainement lié à un défaut de prévoyance de l’équipe sortante. Il y a urgence à réaliser les deux projets, la crèche d’entreprises à Plouédern et la crèche municipale à Landerneau.

L’étude menée par la CAF permet de mesurer l’ampleur de la demande. En 2006, sur 161 pré inscriptions, seulement 25 places ont pu être accordées.

Il est clair que dans le contexte de développement de la population landernéene, ne pas avoir prévu suffisamment de places de crèche a été une grave lacune. Le bon sens aurait voulu que la décision de construire une nouvelle crèche ait été prise en tout début de mandat, et non en fin. Les futurs parents qui bénéficieront de cet établissement attendront l’ouverture jusqu’en 2011 ou 2012. DES avait d’ailleurs déploré ce retard lors du vote de la programmation pluriannuelle, il y a un an en 2007.

Concernant ce nouvel équipement D.E.S. opte sans hésitation pour un service public et non pour le fonctionnement au travers d’une structure indépendante. Cette crèche sera complémentaire de la maison de Pierrot et la Maison de l’enfance gérées par la Farandole avec laquelle le partenariat avec la ville doit se poursuivre. Il faudra également étudier des mesures de rationalisation entre ces structures tant en terme de services que de moyens humains. Le rapprochement entre La Farandole et Don Bosco tel qu’il semble se dessiner aujourd’hui est un sujet de préoccupation pour D.E.S. qui devra être débattu rapidement au sein du conseil municipal.

La crèche d’entreprises de Plouédern (Loc ar Bruc) portée par la Communauté de Communes a d’emblée été saluée par D.E.S. car elle permettra de répondre à une partie de la demande. Le projet se rapprochant de son terme, il est temps de débattre de son mode de gestion. Nous souhaitons que cette crèche soit accessible à tous les salariés des entreprises de la communauté de communes et pas seulement aux salariés des entreprises qui le souhaitent, c’est-à-dire celles qui sont bien structurées avec un comité d’entreprise ou bien disposant de ressources suffisantes. Cette crèche construite par la communauté de communes doit être un service public et non une crèche privatisée de fait.

Le bâtiment de la crèche d’entreprise devrait être construit selon des normes HQE (haute qualité environnementale). Pour poursuivre la logique de la démarche jusqu’au bout, nous avons proposé que la crèche utilise des couches lavables et réutilisables. De grands progrès ont été faits par les fabricants, ce qui a permis de rénover ce concept avec des matériaux économiques et réutilisables. Ce serait une formidable occasion d’en faire la promotion et ainsi de réduire de façon très importante les volumes de déchets. C’est un enjeu pour la collectivité car 200 naissances à Landerneau par an représentent 240 tonnes de déchets de couches non recyclables.

Le programme de D.E.S. comporte un volet sur le centre aéré (CLSH) du fait du manque de places et parce que la structure d’accueil (Trémaria) n’est pas du tout adaptée. Il faut d’ailleurs rendre hommage aux animateurs qui y font un travail admirable dans des baraquements retapés et sur du bitume. Le projet de construction d’un ALGECO en 2009 est une mesure « rustine antidurable », mais pourtant proposée par l’équipe sortante. Nous ménerons rapidement une réflexion sur la construction d’un équipement moderne et adapté. A ce sujet, nous avions proposé qu’une partie de la cour de récréation de l’école du Tourous, soit dédiée à un tel équipement public, car l’endroit était idéal. Par contre le maire ne l’a pas entendu de cette façon et, l’oeil rivé sur la jauge d’augmentation de la population, a préféré privatiser la cour de récréation pour y construire un immeuble.

Nouvel aéroport Brest/Guipavas et voie Express

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Par , 9 décembre 2007 18 h 21 min

Alors que le Grenelle de l’environnement a rendu des conclusions en faveur des économies d’énergie et que la conférence de Bali sur le réchauffement climatique est en plein travail, deux évènements locaux font l’actualité et sont en parfaite opposition avec ce qu’il faut faire (aérport de Brest-Guipavas, mise aux normes autoroutières des quatre voies).

1 – Inauguration de l’aéroport de Brest Guipavas

L’inauguration de l’aéroport le 8 décembre constitue un véritable « pied de nez » au protocole de Kyoto. Rappelons que l’Europe a renouveller son engagement de réduire d’ici 2020 de 20 % ses émissions de gaz à effet de serrer par rappport au niveau de 1990. La CCI de Brest, la Région et le Département du Finistère, prévoient de les augmenter massivement !

La nouvelle aérogare est d’une part caractérisée par la démesure et d’autre part a été bâtie sur une analyse économique qui ne prend pas en compte le réchauffement climatique.

Cet équipement est caractérisé par la démesure : la nouvelle aérogare est dix fois plus grande que l’actuelle, les surfaces de parking d’avions sont 5 fois plus importantes, 4 fois plus de portes d’embarquement,… de plus les promoteurs sont fiers d’avoir coulé 15 000 m3 de bétons, d’avoir utilisé 1 300 T d’aciers, etc.… (voir le dossier de presse : http://www.cci-brest.fr/pdf/aerogareinauguration/DPaero.pdf)

Cet équipement a été élaboré sur l’hypothèse du doublement du trafic, soit entre 1 400 000 et 1 800 000 passagers par an. Ces chiffres sont parfaitement irréalistes car pour parvenir à ces résultats il faudrait entre 20 et 50 ans en se basant sur l’évolution du trafic des 10 dernières années (le trafic passagers a augmenté de 200 000 voyageurs en 10 ans). Nous affirmons également que cet équipement n’est pas nécessaire au développement de la région brestoise car aujourd’hui les professionnels privilégient de plus en plus les moyens de communication rapides et alternatifs au transport (visioconférence, internet,etc.).

Cet équipement ne prend pas en compte le réchauffement climatique et la nécessité de restreindre les transports les plus gourmands en énergie. Dans ce domaine le transport aérien arrive loin en tête. Aujourd’hui, il bénéficie de « subventions » par le biais de la détaxation du kérosène. Si les gouvernements mettaient à égalité le transport aérien avec les autres modes de transport, il est évident que le trafic ne pourrait pas faire mieux que rester au niveau où il est aujourd’hui. Sa décroissance est même tout à fait souhaitable.

2 – Mise aux normes autoroutières de la Voie Express

Malgré la nécessité de réduire les consommations de carburants, la mise aux normes autoroutières de la voie express redevient d’actualité. Elle est en particulier défendue par François Cuillandre, président de BMO (ex CUB) et maire de Brest. Deux conséquences fâcheuses sont à attendre de cette disposition :

  • Augmentation des consommations de pétrole et des émissions des gaz à effet de serre. Comment pouvons-nous d’un côté prétendre vouloir sauver la planète et d’autre part continuer à encourager le gaspillage ? Comment pouvons-nous poursuivre dans une politique de surconsommation et de gaspillage égoïste pendant que des millions de personnes sont menacés par le réchauffement planétaire ?
  • Il est prévu de fermer plusieurs échangeurs dont celui de Keriel, alors que sa sécurisation aurait été possible. Ces fermetures vont contraindre à l’augmentation des trajets et la concentration du trafic à Saint Eloi. C’est une mesure de non-sens qui va à l’encontre de l’intérêt général. Nous étions les seuls à la dénoncer lors de l’enquête publique.

Eco-lotissements

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Par , 29 novembre 2007 22 h 36 min

L’annonce de la création d’un premier éco-lotissement à Kergréis est une bonne nouvelle. Nous ne pouvons que nous en réjouir dans la mesure où nous avons, à plusieurs reprises, proposé la création d’un éco-quartier à Landerneau, et notamment à l’occasion du Grenelle de l’environnement (Cf. OF et LT du 16 octobre 2007).

Si sur le principe la proposition faite par le Maire est tout à fait intéressante, il nous semble qu’en y regardant de plus près certaines options ne sont pas très heureuses.

Tout d’abord nous voulons rappeler qu’un éco-lotissement est le moyen d’assurer une très grande mixité sociale. C’est ce que montrent les réalisations faites par d’autres communes. Pour cela, il faudra réaliser au moins 20% de logements sociaux dans ce lotissement. A l’heure où les dépenses de chauffage pèsent de plus en plus lourd, il serait tout à fait anormal que la baisse des charges locatives ne soit réservée qu’aux familles aisées. Nous avons d’ailleurs été surpris que le communiqué de presse du 28 novembre n’évoque pas la place du logement social dans le futur éco-lotissement.

Pour faciliter l’accès à l’habitat écologique au plus grand nombre, il est possible que la solution retenue par le Maire ne soit pas la meilleure. Plutôt que de laisser la maîtrise d’œuvre à chaque propriétaire, nous préférons la mutualisation des moyens qui offrira d’avantage de possibilités pour faire baisser le coût des constructions écologiques (frais d’architecte, achats des matériaux). C’est aussi le meilleur moyen d’organiser un éco-quartier harmonieux sur le plan architectural et urbanistique.

La question de l’énergie est primordiale et il faut clairement viser des normes de passivité de l’habitat. Chaque maison pourrait ainsi produire pratiquement autant d’énergie qu’elle en consomme. Les progrès en matière d’isolation et de production d’énergie permettent aujourd’hui d’envisager cet objectif.

Le choix du mode de chauffage est tout aussi important. Plutôt que des chaudières à bois individuelles comme cela est proposé, il est nettement préférable d’opter pour une chaufferie collective à bois qui garantira une baisse importante de la facture. Près de chez nous, le CPIE de Gorrez Menez vient de mettre en route un tel équipement. Il faut s’en inspirer et comprendre qu’une installation collective permet de rentabiliser les infrastructures pour réceptionner, stocker et utiliser des plaquettes de bois. Ce serait aussi l’occasion de lancer une filière agricole d’exploitation des taillis à proximité de Landerneau. C’est important pour développer le tissu économique local et pour réduire les distances parcourues.

Le gardiennage des déchetteries doit devenir un service public

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Par , 13 octobre 2005 17 h 14 min

Le communiqué de presse transmis par le directeur de la société Tribord appelle de ma part une réponse rapide afin de corriger certaines allégations qui me sont prêtées et qui s’avèrent en réalité fausses.

Il est en effet faux de prétendre que durant le Conseil Communautaire j’ai mis en cause le travail de la société Tribord car c’était bien le bureau de la communauté de communes qui était en cause. En effet depuis des années l’association D.E.S. soumet la proposition que le gardiennage des déchetteries est un service public qui doit être géré par des agents de la collectivité.

Au départ de l’activité, c’était probablement faire un bon choix que de confier le gardiennage des déchetteries à une entreprise de réinsertion. Par contre après une bonne douzaine d’année, il est parfaitement légitime que la collectivité reprenne en gestion directe cette activité et offre des perspectives au sein de la fonction publique aux employés qui ont fait leur preuve. Après plusieurs interventions à la communauté de communes et une réflexion qui dure depuis deux années, je pensais que le bureau de la communauté de communes s’était rallié à cette idée, or au moment de prendre la décision d’embaucher de nouveaux agents, elle a manqué de courage politique en décidant de continuer à sous-traiter cette activité. C’est pourquoi j’ai en effet prétendu avoir été abusé par le bureau de la communauté de communes.

Le directeur de la société Tribord a raison de souligner la fonction essentielle des entreprises de réinsertion. Elles font un travail considérable et redonnent une chance à des personnes se trouvant dans une impasse. C’est pourquoi D.E.S. a dénoncé le sabordage du chantier d’insertion de Landerneau et qu’elle milite pour que la communauté de communes reprenne le flambeau. Nous avons par exemple proposé la création d’une « recyclerie » autour des déchetteries qui viserait à redonner une seconde vie aux objets qui y sont déposés. C’est un projet ambitieux qui redonnerait espoir à des chômeurs de longue durée. Or pour le mettre en place, il est bien évident que des structures comme Tribord ont pleinement leur rôle à jouer car la communauté de communes ne pourra pas agir seule.

A lire d’urgence : l’Empire de l’eau

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Par , 11 juillet 2005 16 h 55 min

“Suez, Bouygues et Vivendi. Argent, politique et goût du secret”. Un nouveau livre sur l’eau que tout(e) élu(e), tout(e) militant(e) vert(e) devrait lire. Même si le problème de l’eau n’est pas sa préoccupation première. L’auteur, Yvan Stéfanovitch, est journaliste (à l’AFP et VSD avant de rejoindre Paris-Match). Ce livre, après ceux de Jean-Luc Touly (L’eau de Vivendi, les vérités inavouables) et de Marc Laimé (Le dossier de l’Eau, pénurie, pollution, corruption), donne les clefs pour comprendre de l’intérieur le fonctionnement du libéralisme à la française. Un libéralisme qui a inventé le PPP, le “Partenariat Public Privé”, cette formule magique qui laisse les investissements au “Public” c’est-à-dire à la collectivité et assure des bénéfices maximum au Privé. Un système (le PPP) qui devient un modèle mondial pour l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) dans le cadre de l’OMC.

Orientation particulière du livre : le retour aux sources. Yvan Stéfanovitch nous fait entrer dans une très vielle histoire qui remonte aux années 1850, quand sous la protection de Napoléon III, des empires se sont créés autour de l’eau mais aussi de l’énergie, des travaux publics, des transports, de l’assainissement et du traitement des déchets. Une vieille histoire qui mêle argent, politique et syndicalisme.

Une histoire qui nous rattrape et nous concerne. ” Le meilleur allié des rois de l’eau reste toujours l’incompétence manifeste de nombreux élus en matière de marchés publics” nous dit l’auteur. Incompétence mais aussi complicité, Jean-Luc Touly et Marc Laimé nous ont déjà montré comment élus de droite et de gauche ont livré la gestion de leurs services publics aux trois “seigneurs” (ou “saigneurs”) en échange d’argent détourné vers la caisse des partis ou d’emplois fictifs réservés aux battus du suffrage universel. Yvan Stéfanovitch en apporte la confirmation avec un luxe de détails extraits des archives des uns et des autres. Les “petits poucets” Verts font, heureusement, exception. L’action de Raymond Avrillier à Grenoble est citée mais aussi celle des élus verts de Cherbourg. “La Lyonnaise a perdu Grenoble, et la Générale Cherbourg, grâce au dynamisme des élus Verts qui ont su convaincre leurs collègues socialistes”, nous dit l’auteur. Et il ajoute : “D’autres villes vont tomber”. A nous donc de confirmer le pronostic partout où les Verts ont des élus (des milliers de contrats vont arriver à échéance dans les années à venir).

En attendant et pour nous y préparer, une bonne lecture : L’Empire de l’Eau. Yvan Stéfanovitch. Editions Ramsay.

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