Prix Albert Londres. Le journaliste Nicolas Legendre récompensé pour son enquête glaçante sur l’agroalimentaire breton.

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Par , 28 novembre 2023 14 h 59 min

Écrit par Gilles Le Morvan FR3 Bretagne.

Le journaliste Nicolas Legendre a reçu le Prix Albert Londres pour son livre “Silence dans Les Champs”. Une enquête de sept ans sur l’agroalimentaire breton et ses coulisses glaçantes. Dans sa déclaration, le lauréat est revenu sur les attaques qu’il a subies depuis la sortie de son ouvrage en avril dernier.

Le prix Albert Londres a été décerné ce 27 novembre à Vichy.  

Chaque année depuis 1933, il récompense le meilleur grand reporter de presse écrite, mais depuis 1985, il met aussi en valeur le meilleur documentaire audiovisuel, et depuis 2017, salue le meilleur livre de journalisme.

Et cette année, c’est un journaliste d’investigation breton qui a décroché cette dernière distinction,  Nicolas Legendre, pour son livre “Silence dans les Champs”, une enquête sur l’industrie agroalimentaire bretonne, et ses coulisses.

Sept ans d’enquête 

Pendant sept ans, ce fils d’agriculteur qui a longtemps suivi les dossiers de l’agriculture et l’agroalimentaire en Bretagne pour le journal Le Monde, a mené des centaines d’entretiens avec des paysans, des salariés et cadres de coopératives, des élus, des chefs d’entreprise, des syndicalistes. Son enquête dresse un tableau glaçant du système productiviste qui a façonné la région depuis les années 60.

A lire : Omerta, dérives… ” Silence dans les champs”, le livre-enquête sur un système opaque 

Nicolas Legendre, prix Albert LOndres pour son livre enquête "Silence dans les champs"
Nicolas Legendre, prix Albert LOndres pour son livre enquête “Silence dans les champs” • © DR

Nicolas Legendre : “A la sortie du livre, j’ai subi des attaques. La vérité, c’est qu’on ne veut pas regarder les choses en face” 

Le jury du Prix Albert Londres dit avoir voulu saluer un “travail d’enquête au long cours sur un sujet essentiel, vital, qui concerne chacun d’entre nous. Cette immersion dans l’agro-industrie bretonne est un travail difficile, brillant, documenté qui révèle une atmosphère sournoise de féodalité, et décortique les méthodes ce que l’on pourrait aussi appeler la “Breizh mafia”.

À lire. Un journaliste d’investigation dans le viseur de l’agroalimentaire breton

À la remise de son prix, Nicolas Legendre s’est dit très touché par la récompense, mais aussi par les centaines de messages qu’il a également reçus depuis la parution de son livre en avril 2023. “Des messages, a-t-il souligné, dont la teneur contraste avec les réactions officielles d’élus ou de responsables du monde agricole ou agroalimentaire”.

Le journaliste a notamment rappelé avoir été traité de “pompier pyromane”, et de “Fouquier-Tinville” par des élus au Conseil régional.

Nicolas Legendre, prix Albert Londres 2023, a 37 ans. Il est diplômé de l’école de journalisme de Tours et travaille pour plusieurs médias  comme XXI, Géo, ou Le Monde.Il est également photographe.

Un avenir pour les centrales de Brennilis et Dirinon ?

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Par , 28 novembre 2023 13 h 07 min

C’est ce que nous annonce le site “Révolution énergétique” sous le titre Ces turbines sauveuses du réseau électrique veulent abandonner le fioul

extrait :

Et si les puissantes turbines à combustion d’EDF fonctionnaient bientôt à l’huile végétale, ou plus exactement au biocarburant, plutôt qu’au fioul ? C’est en tout cas ce que vise l’énergéticien pour décarboner une partie de ces centrales, dont la seule mission est de réagir immédiatement pour équilibrer le réseau électrique. Un premier essai mené sur la turbine à combustion (TAC) de Brennilis, au début du mois, se montre prometteur.

Depuis 2021, EDF cherche à déterminer comment décarboner ses centrales thermiques pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Face à cette tâche qui s’annonce complexe, l’énergéticien français a déjà commencé les expérimentations en substituant partiellement le charbon de la centrale thermique de Cordemais (Loire-Atlantique) par de la biomasse. Le 5 juillet dernier, les équipes d’EDF ont franchi une nouvelle étape en faisant fonctionner la turbine à combustion de 125 MW de Brennilis (Finistère) à partir d’un biocarburant, à savoir le HVO, à la place du fioul domestique.

Le HVO, ou Hydrotreated Vegetable Oil, est un bioliquide obtenu à partir d’huile végétale présentée comme durable ou du retraitement de déchets comme les graisses, huiles de cuisson et autres huiles résiduelles. Ce biocarburant repose sur le même fonctionnement que la biomasse : lors de sa combustion, il rejette dans l’atmosphère le CO2 emmagasiné par les végétaux et les animaux, dont il est issu, au cours de leur vie. On parle ainsi d’un cycle de carbone « court ».

Créé pour s’opposer au projet de centrale nucléaire sur le site de Porsmoguer, le GFA et le CLIN de Ploumoguer ouvrent une nouvelle page de leur histoire.

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Par , 20 novembre 2023 17 h 30 min

Dernière assemblée générale du GFA de Ploumoguer le samedi 18 novembre 2023. Le GFA avait été créé par le CLIN (Comité d’Information Nucléaire) de Ploumoguer pour s’opposer au projet de centrale nucléaire sur le site de Porsmoguer avant que le choix se soit reporté vers Plogoff.

Dès sa création il avait été rejoint par le CLIN de Landerneau qui avait été actif dans la diffusion des parts de GFA.

Voir la suite sur : Créé pour s’opposer au projet de centrale nucléaire sur le site de Porsmoguer, le GFA de Ploumoguer ouvre une nouvelle page de son histoire.

Quel avenir pour les centrales électriques de Dirinon et Brennilis ?

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Par , 7 novembre 2023 15 h 53 min

Parmi les articles les plus lus de ce site nous trouvons ceux qui concernent les centrales de Dirinon et Brennilis. La question se pose effectivement : quel est leur avenir après la construction de la centrale de Total à Landivisau ? Pour l’instant le silence radio ne peut qu’inquiéter les personnels qui y travaillent. Ceci d’autant plus que les éoliennes de Dirinon viennent d’être vendue au privé par EDF.

Nous ouvrons ici une tribune qui s’alimentera au fur et à mesure des nouvelles les concernant.

Pour Rappel, nos articles sur le sujet :

Centrale à gaz à Landivisiau. Qui veut supprimer les centrales de Dirinon et Brennilis ?

Turbines à combustion de Dirinon et Brennilis. Les pompiers du réseau.

Manifestation pour le maintien des centrales de Brennilis et Dirinon

La CGT contre la centrale de Landivisiau et pur le maintien de Dirinon et Brennilis.

Turbines à gaz de Dirinon et Brennilis. Non à la fermeture.

Turbines de Brennilis et Dirinon : reparties pour 10 ans ?

En Bretagne et dans le Sud-Ouest. Journalistes sous la menace du lobby agro-industriel.

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Par , 6 septembre 2023 17 h 49 min

En Bretagne, mais aussi dans le Sud-Ouest, enquêter sur l’agro-industrie devient un sacerdoce. Deux reporters indépendantes, Morgan Large, Hélène Servel, témoignent des pressions qu’elles subissent, dans Franceinfo et dans “La revue Dessinée” en vente depuis le 6 septembre.

Dans les territoires, des reporters en free-lance mènent des enquêtes sur l’agro-industrie et ses effets sur l’environnement. La condition de free-lance les enferme dans une précarité qui ne leur permet pas de disposer de moyens importants, pour la conduite de leurs investigations. Et de surcroît, ces reporters doivent gérer les menaces et les intimidations qui interviennent en représailles de leurs activités journalistiques.

voir :Dans les coulisses des free-lances et lanceurs d’alerte qui enquêtent sur les dérives de l’agro-industrie

Ces deux témoignages se retrouvent dans un article de “La Revue Dessinée de septembre 2023.

Voir aussi : Guerre de l’eau en Bretagne : la chasse à « l’écol-eau » est ouverte.

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2002. Nitrates, pesticides, algues vertes. S-eau-S, eau en danger. Gérard Borvon et Jean-Luc Touly avec Ruth Stégassy sur Terre à Terre.

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Par , 28 août 2023 20 h 49 min

Le livre “S-eau-S, l’eau en danger” a été publié en 2000. Deux ans plus tard Ruth Stégassy interroge Gérard Borvon sur son livre dans l’émission “Terre à Terre”. L’occasion d’évoquer les mobilisations pour l’eau en Bretagne en ce début de 21ème siècle. En fin d’émission, Jean-Luc Touly est interrogé sur les mobilisations pour l’accès de chacune et chacun à une eau potable qui est aussi une des préoccupations de l’association S-eau-S qui participera par la suite à l’association pour un contrat mondial de l’eau (ACME). (voir)

Écouter l’émission permet d’évaluer le chemin parcouru en 20 ans.

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