Centrale électrique à gaz à Landivisiau. Rejets polluants dans la station d’épuration.

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Par , 27 octobre 2014 11 h 06 min

Nous présentons ici le mémoire déposé par S-eau-S auprès de la commission d’enquête publique au sujet des liquides polluants qu’il est prévu de rejeter directement dans la station d’épuration de Landivisiau sans traitement préalable.

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Station d’assainissement Landivisiau.

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Mémoire présenté dans le cadre de l’enquête publique concernant l’implantation d’une centrale électrique à gaz à Landivisiau.

Le présent mémoire portera sur l’usage des produits chimiques utilisés pour le fonctionnement de la centrale avant d’être rejetés dans l’environnement. Les encadrés du présent mémoire sont extraits du document présenté par le demandeur ( pièce 2. présentation de la société et du projet).

Nous nous attacherons ici à l’eau utilisée pour des besoins industriels.

La simple mention de l’usage d’un “nettoyant acide” et d’un “anti-scalant à base de phosphonate” nous semble très insuffisante. Quelles quantités ? Quelle dilution dans l’eau ? Quelles normes concernant l’usage et le rejet dans l’environnement de ces produits ?

Il faut nous reporter au tableau des produits stockés (p 77) pour en savoir plus sur l’ensemble des produits utilisés pour les différentes opérations.


Nos remarques sur quelques-uns de ces produits :

Ammoniaque : après dilution, le rejet de 27t de cet élément contribuera à rejeter, après traitement dans la station d’épuration, des nitrates dans l’Elorn déjà excédentaire. Un tel rejet ne justifierait-il pas une autorisation spécifique ? Pour mémoire un projet d’installation de dénitratation à l’usine de Pont ar Bled avait été rejeté pour cause de déversement dans la rivière des nitrates extraits.

Biocide : sa nature n’est pas précisée. Son action biocide sur la flore de la station d’épuration mérite d’être analysée.

Carbohydrazide : ce produit est noté comme non classifié ce qui est loin d’être le cas. Dans la nomenclature européenne il est noté Nocif (Xn) et dangereux pour l’environnement (N), en particulier “toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique”.Retour ligne automatique
Voir :http://wercs.acros.com/DirectWebViewer/private/document.aspx?prd=ACR40397~~PDF~~MTR~~CLP1~~FR~~2013-02-20%2016:11:09~~CARBOHYDRAZIDE

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Les eaux polluées versées directement dans le réseau d’assainissement.

Remarque générale : la nocivité à des titres divers des produits utilisés est-elle compatible avec leur rejet direct dans une station d’épuration conçue pour traiter des effluents domestiques, puis dans le milieu naturel ?

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On note dans le résumé non technique (rubrique 7.2) que d’autres polluants sont émis :

Sous le précédent tableau il est noté que :

Nos remarques :

Est-il suffisant de se contenter d’un “accord de principe” de la SAUR quant à l’acceptation de ces effluents. Est-ce d’ailleurs à la SAUR, le fermier délégué, à donner son accord et non pas aux élu(e)s du SIALL.

Faut-il attendre l’éventuelle “mise en exploitation de l’installation” pour qu’une “convention de rejet soit établie” au risque de constater alors que l’acceptation de ces rejets soit impossible dans la station.

Par ailleurs :

Comment accepter qu’un industriel soit autorisé à déverser des quantités importantes d’effluents toxiques dans le réseau d’assainissement collectif alors que :

. des campagnes sont menées pour inciter les consommateurs à ne pas verser leurs déchets chimiques dans l’évier ou les toilettes (voir exemples ci-dessous).

. les déchetteries ont été équipées pour recevoir ces déchets.

Notre demande :

. que l’étude réalisée par la SAUR, si elle existe, de l’acceptabilité des effluents de l’usine dans la station d’épuration de Landivisiau soit jointe au dossier.

. si cette étude n’existe pas, qu’elle soit réalisée et donne lieu à enquête publique.

. que cette étude soit soumise à l’approbation du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France.

. que soient données les raisons pour lesquelles on n’impose pas à l’usine le mise en place d’une station d’épuration autonome de nature industrielle comme cela est imposé à d’autres industries sur le bassin de l’Elorn.

. si ces raisons sont insatisfaisantes, que l’industriel soit mis en demeure de réaliser cette installation.

Ces demandes impliquent naturellement une nouvelle enquête publique et l’invalidation de la présente enquête.

Ces remarques et demandes ainsi que celles que nous avons formulées dans un précédent mémoire sur la pollution de l’air nous amènent à considérer que cette usine, si elle était construite, serait un élément de pollution grave pour l’environnement et la population de Landivisiau. C’est pourquoi nous demandons aux membres de la commission d’enquête ainsi qu’aux autorités compétentes de formuler un avis négatif pour sa construction.

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C’était il y a un an…

Juillet 2013, avant de suivre une réunion du schéma départemental d’assainissement à Landivisiau, Pierre Maille, accompagné d’élus a fait halte à la station d’épuration afin de se rendre compte de visu de son efficacité. Ces élus auront-ils le soucis de préserver cette efficacité en refusant les effluents toxiques issus de la centrale ?

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Voir aussi la position de Eau et Rivières de Bretagne.

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Eolien à Brest, attendu depuis plus de trente ans.

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Par , 16 octobre 2014 8 h 10 min

Même l’arsenal militaire en fait la promotion : l’éolien est le nouvel avenir de Brest.

Pourtant, il y a plus de trente ans, le “Projet Alter breton”, proposait déjà une Bretagne sans pétrole et sans nucléaire pour l’année 2015.

Alors, pourquoi ce retard ?

Voir extrait de “Plogoff, un combat pour demain” : Plogoff. Une victoire volée.

Les énergies nouvelles, nous en avons rêvé.

Se passer du nucléaire et même du pétrole sans revenir à la bougie, telle est la proposition du plan “Alter” breton rendu public à quelques jours du début de l’enquête d’utilité publique. Le projet, initié à l’échelle de toute la France par le “groupe de Bellevue” (un groupe de chercheurs pluridisciplinaires et de militants proches du PSU), comprend autant de volets qu’il y a de régions.

Celui qui concerne la Bretagne est le premier à être publié. Lors de sa présentation, à Audierne le 6 janvier1980, Paul Tréguer chercheur au CNEXO et Annie Le Gall, ingénieur agronome le présentent comme un “message d’espoir pour tous ceux qui craignent l’avènement du nucléaire”. L’équipe de rédacteurs regroupe des chercheurs de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), de l’institut d’études marines (IEM), du Centre national pour l’exploitation des océans (CNEXO), de l’Université de Bretagne occidentale (UBO).

” Il est temps décidément de tuer des mythes qui ont la vie dure”, annoncent ses auteurs en introduction, et en particulier celui du “modèle de développement industriel” qui apporterait le bonheur à l’humanité. Ce modèle de société “à l’américaine”, transforme l’ensemble des secteurs de l’économie pour réaliser un objectif : la croissance par la production massive de biens industriels. On produit et on vend n’importe quoi pourvu que ça rapporte. Qu’importe si les matières s’épuisent, si certaines régions sont véritablement laminées par ce rouleau compresseur…”

Pour apporter à la Bretagne l’énergie dont elle a besoin, ils ont exploré quatre voies principales : l’énergie marémotrice (13%), la biomasse (44%), les éoliennes (21%), le solaire (22%).

L’objectif n’est pas uniquement technique. Ce qui est “révolutionnaire” dans le projet ALTER, explique Paul Tréguer, “ce ne sont pas tant les éoliennes sur nos côtes ni les chauffe-eau solaires sur nos toits, mais bien le projet de société que ces techniques sous-entendent”. Une société capable de satisfaire à ses besoins tout en stabilisant sa consommation. Une société qui ne fasse pas de la consommation de biens périssables un critère de réussite sociale. Une société qui s’affirme solidaire de tous les peuples du monde.

Un projet “ALTER-mondialiste” en quelque sorte.

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Landivisiau. Non à la centrale. Manifestons samedi 18 octobre.

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Par , 15 octobre 2014 18 h 54 min

Nous sommes à mi-parcours dans la phase des 3 enquêtes publiques qui se déroulent actuellement sur notre territoire et qui se termineront le vendredi 31 octobre prochain.
Nous demandons à tous (proches y compris qui habitent sur notre territoire ou ailleurs en France) d’exprimer leurs avis CONTRE ces 3 projets : la centrale à gaz, le gazoduc, et la ligne électrique THT souterraine. Les modèles de contributions sous format word sont téléchargeables sur notre site internet en cliquant sur le lien : http://www.nonalacentrale-landivisiau.fr/3-enquetes-publiques-du-15-septembre-2014-au-31-octobre-2014/

Il reste encore 3 semaines…

Nous appelons également à manifester notre hostilité publique au projet de centrale dans la rue à Landivisiau le samedi 18 octobre 2014, à partir de 10 heures du matin. Le départ du cortège se situera place Jeanne d’Arc (au cheval derrière la mairie).Nous demandons à tous de relayer largement cette annonce.
Nous devons faire savoir à M. le Préfet du Finistère, que nous ne lâchons rien !

Association Landivisiau doit dire non à la centrale.

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La consommation d’électricité en Ile-de-France : 3,3 fois celle de la Bretagne et importée à 92%.

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Par , 12 octobre 2014 14 h 39 min

Samedi 11 octobre 2014. Les responsables de la centrale électrique de Dirinon dans le Finistère invitent à une porte ouverte.

Initiative intéressante au moment où, pour faire la promotion de projet de centrale électrique au gaz à Landivisiau, on agite la menace de la fermeture à court terme de celle de Dirinon.

Visite guidée par un technicien qui manifestement croit à son outil. Certes la centrale de Dirinon contribue à l’émission de CO2 mais ses quelques heures de fonctionnement n’en font pas un contributeur majeur en Bretagne. Les indications données sur sa maintenance et sur sa rentabilité laissent penser que son utilité est réelle et que son avenir ne devrait logiquement pas être menacé.

Un bémol : lors de la présentation de diapositives qui a précédé la visite on en arrive à l’habituelle formule : la Bretagne ne produit que 12% de son électricité !

Question faussement naïve d’un visiteur présent : L’Ile de France produit-elle la totalité de son électricité ?

Réponse de l’intervenant EDF : je ne sais pas !

Du coup l’idée nous vient d’y aller voir et nous vous invitons à en faire de même.

La réponse se trouve sur le “Bilan électrique 2013 de la région Ile-de-France” établi par RTE.

La réponse est immédiate : L’Ile-de-France importe 92% de son électricité !

https://i0.wp.com/seaus.free.fr/local/cache-vignettes/L500xH341/conso._ile_de_france.03-a3564.jpg

Il ne s’agit pas d’alimenter l’opposition entre Régions et Capitale mais de constater simplement que personne ne cherche à culpabiliser nos compatriotes de cette belle région francilienne pour leur déficit en production électrique.

Alors si une communicant de EDF ou d’ailleurs vous dit ignorer la consommation de l’Ile de France vous pourrez lui répondre : 3,3 fois celle de la Bretagne et importée à 92% !

On pourra lire aussi avec intérêt le “Bilan électrique 2013 de la France”

Noter en particulier ce passage :

La consommation d’électricité en France tend à se stabiliser.

L’année 2013 est caractérisée par un premier semestre particulièrement froid et pluvieux avant que la tendance ne s’inverse ensuite. Sur l’ensemble de l’année, les températures sont en moyenne inférieures de 0,8°C aux températures normales et sont un peu plus froides qu’en 2012, malgré l’épisode de la vague de froid de février 2012.

En conséquence, la consommation brute* s’établit à 495,0 TWh, en augmentation de 1,1% par rapport à 2012. Cette hausse, liée à la thermosensibilité de la consommation française, s’inscrit dans un paysage européen dont la tendance générale au premier semestre est orientée à la baisse, notamment en Allemagne, Italie et Espagne.

La consommation annuelle globale de ces trois pays a baissé de 2,7% entre mi-2012 et mi-2013. La consommation de la Grande-Bretagne est quant à elle stable.
Après correction des divers effets conjoncturels – aléa météorologique, année 2012 bissextile, variation des soutirages du secteur énergie – on constate que la consommation de la France à fin décembre 2013 s’établit à 476,2 TWh, quasiment au même niveau que celles de 2011 et 2012″

En Bretagne aussi la consommation stagne :

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Lettre ouverte à Ségolène Royal pour la “suspension sine die” du projet de centrale électrique à gaz à Landivisiau.

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Par , 9 octobre 2014 15 h 35 min

Ci dessous la lettre ouverte adressée par S-eau-S à Ségolène Royal.

Objet : demande de suspension “sine die” du projet de centrale électrique à gaz à Landivisiau.

Madame la Ministre,

Vous venez de prendre la décision de “suspendre sine die” la redevance touchant à la circulation des véhicules poids lourds dite “écotaxe”. Nous rappelons que cette taxe avait pour objet initial de “diminuer les transports routiers jugés polluants et énergivores et de financer le développement des transports fluviaux ou ferroviaires”.

Au moment où vous prenez cette décision qui rompt avec de nombreux engagements du gouvernement auquel vous appartenez, nous souhaitons rappeler à votre attention le projet de construction d’une centrale électrique à gaz dans la commune de Landivisiau dans le Finistère.

Nous nous joignons aux associations finistériennes qui se sont déjà adressées à vous pour vous faire valoir l’inutilité de cette centrale alors que les appels aux économies d’électricité commencent à porter leurs fruits en Bretagne et que se développe un ambitieux programme d’énergies renouvelables, en particulier à partir des énergies du vent et des courants marins.

Nous souhaitons pour notre part vous faire valoir la nature polluante de cette installation en ce qui concerne la qualité de l’air, non seulement par l’émission de dioxyde de carbone générateur d’effet de serre, mais aussi de polluants divers, en particuliers de particules fines particulièrement nocives.

Il serait paradoxal de constater qu’au moment même où une mesure visant à limiter la pollution par les transports routiers serait supprimée, l’installation d’une industrie dont la pollution est avérée soit encouragée, en particulier par des primes accordées aux éventuels exploitants.

Nous vous demandons donc, Madame la Ministre, de déclarer une “suspension sine die” du projet de centrale électrique à gaz à Landivisiau ou, pour parler plus clairement de renoncer à ce projet.

Nous vous prions d’agréer, Madame la ministre, l’expression de nos meilleurs sentiments,


Le télégramme.

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Voir aussi :

Lettre ouverte à Mme Ségolène ROYAL – Demande d’un moratoire sur le projet de centrale électrique à cycle combiné gaz à Landivisiau.

Lettre ouverte de René Louail et Anne-Marie BOUDOU, pour le groupe Europe Écologie Les Verts au Conseil régional de Bretagne / Europa Ekologiezh Ar re C’hlas…

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Communiqué de eelv : Suspension de l’écotaxe : qui paiera les pots cassés ?

EELV dénonce la décision prise par la ministre de l’écologie Ségolène Royal de repousser une nouvelle fois la mise en application de l’écotaxe prévue pour le début de l’année 2015…

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Ecotaxe : Renoncer, c’ est subir

EELV Bretagne consterné par la décision, prise cet après-midi, de la Ministre de l’environnement de reporter une nouvelle fois l’application du projet d’écotaxe en France alors que plusieurs pays l’appliquent déjà au sein de l’Union Européenne.

Ce signe consternant présage de la volonté politique de ne pas tenir les engagements à la veille de la loi sur la transition énergétique. Si aujourd’hui le lobby routier fait céder le gouvernement, on peut imaginer comment le lobby nucléaire peut s’apprêter à passer à l’action…

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Cécile Duflot : l’abandon de l’écotaxe est “une erreur désastreuse”


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Transition énergétique, une loi “poudre de perlimpinpin”

Michèle Rivasi, députée européenne et fondatrice de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, critique le manque de fond, selon elle, de la loi de transition énergétique.

Présentée comme une “révolution culturelle”, la loi de transition énergétique n’est en fait qu’une loi “poudre de perlimpinpin”, une loi d’orientation de plus, sept ans après les belles espérances du Grenelle de l’environnement et son détricotage par la technostructure et deux ans après le lancement de la conférence environnementale et ses effets d’annonce vite oubliés. Misère du présent…

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Turbines à combustion de Dirinon et Brennilis. Les pompiers du réseau.

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Par , 8 octobre 2014 13 h 49 min

Dans le cadre des journées électriques, EDF invite, samedi, à une visite du site des turbines à combustion de Dirinon. Depuis le mois de mai, des ruches y sont également installées, « pour l’image ».

Landerneau Turbines à combustion. « Les pompiers du réseau »

8 octobre 2014 / Karine Joncqueur / Le Télégramme.

https://i0.wp.com/www.letelegramme.fr/images/2014/10/08/loic-jezequel-chef-du-site-des-turbines-a-combustion-de_2106665_453x405.jpg

Loïc Jézéquel, chef du site des turbines à combustion de Dirinon, annonce la journée portes ouvertes, samedi.

Le site des turbines à combustion de Dirinon existe depuis 1981. Quel est son rôle ?

« Nous sommes, essentiellement, ce que l’on appelle les pompiers du réseau. Nous ne fonctionnons que quelques centaines d’heures par an. Nous sommes là pour faire un appoint en cas de panne sur le réseau électrique breton. Vu le contexte en Bretagne, nous tournons en hiver. On nous demande d’être disponibles en permanence, 24 heures sur 24, et de pouvoir démarrer rapidement.

Nous sommes quatre à travailler sur ce site où se trouvent deux turbines à combustion. Un chef de site, un coordinateur technique et deux techniciens d’exploitation. Et quatre personnes qui s’occupent de la maintenance, ici et sur le site de Brennilis (trois turbines à combustion) ».

Cette centrale fonctionne avec du fioul. Quelle est sa consommation ?

Il faut compter 25 m³ par heure et par machine. C’est un fonctionnement très ponctuel. Ces machines seraient à bout de fonctionnement en 2015… Voilà. Mais par rapport aux travaux que l’on a faits, pour une question de rentabilité, on table plutôt sur 2020.

La centrale à gaz de Landivisiau peut-elle vous faire concurrence ?

Nous ne sommes pas sur les mêmes créneaux. Nous, nous allons rester sur de l’appoint. Il n’y aura pas de concurrence forcément entre les deux, sachant qu’en une demi-heure nous atteignons une pleine puissance. Nous avons vu, lors d’hivers, récents, que le réseau avait eu des difficultés à fournir la Bretagne en électricité.

Que faut-il faire pour y remédier ?

Là, ça rentre un peu dans la politique. Il faut faire baisser la consommation, isoler les maisons…

Quel est le but de ces portes ouvertes, samedi ?

C’est, déjà, pour que l’on parle de la centrale de Dirinon. Pour nous faire connaître. C’est aussi l’occasion de montrer le patrimoine industriel existant. Faire découvrir nos machines et expliquer pourquoi nous sommes là…

Et pourquoi une action conjointe avec une visite guidée des ruches de l’association « l’Abeille finistérienne » ?

C’est quelque chose que l’on a mis en place au mois de mai dans le cadre du développement de la biodiversité figurant dans la charte d’EDF. Nous avons été sollicités par l’association « l’Abeille finistérienne ». Elle souhaitait installer quatre ruches sur le site.

À quoi servent-elles ? À promouvoir la biodiversité à EDF.

C’est pour l’image ? Oui, c’est pour l’image.

Pratique Portes ouvertes, samedi, à partir de 10 h, Zac de Lannuzel, à Dirinon. Visite des machines et démonstration des apiculteurs.

Le Télégramme

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Voir aussi : Centrale à gaz à Landivisiau. Qui veut supprimer les centrales de Dirinon et Brennilis ?

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Pour en savoir plus sur la centrale de Dirinon, voir sur le site de EDF :

Turbines à combustion de Dirinon

Introduction : “Souples et réactives, capables de démarrer en 30 minutes, les turbines à combustion (TAC) fonctionnent quelques centaines d’heures par an pour satisfaire les pics de consommation d’électricité, contribuant ainsi à la sécurité d’alimentation électrique de la Bretagne. Les deux TAC de Dirinon produisent l’équivalent de la consommation électrique d’une ville de 170 000 habitants.

Depuis 2004, le site de Dirinon accueille également deux éoliennes, d’une puissance de 850 kW chacune, qui transforment en électricité l’énergie du vent lorsqu’il souffle entre 15 et 90 km/h. En cas de vent très fort, les pales se mettent en position de sécurité pour offrir moins de résistance au vent.”

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Voir aussi :

La centrale d’exploitation des turbines à combustion (CETAC). Avril 2014.

Le site de Dirinon dans le Finistère est constitué de deux turbines à combustion mises en service en 1980 et 1981. Avec celles de Brennilis, ce sont les premières TAC mises en service en Bretagne. Un appoint considérable au regard des besoins électriques de la région, qui se révèlera de plus en plus nécessaire au fil du temps.

Les turbines à combustion fonctionnent en moyenne une centaine d’heures par an et peuvent être démarrée très vite avec une grande fiabilité. Elles contribuent à la sécurité de l’alimentation électrique de la région Bretagne, notamment lors des pics de consommation journaliers et des périodes de pointes saisonnières. Elles produisent l’équivalent de la consommation électrique d’une ville de 170 000 habitants.

Les exploitants de Dirinon comptabilisent aujourd’hui 30 ans de retour d’expérience sur les TAC qui profitent à l’ensemble du parc EDF.

Depuis 2004 2 éoliennes sont installées sur le site de Dirinon. Elles produisent 850 kW lorsque le vent souffle entre 15 et 90km/h. En cas de vent très fort, les pales se mettent en position de sécurité pour offrir moins de résistance au vent.

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Rappel :

Remarque préliminaire de l’Autorité Environnementale concernant le choix technique :

“Pour l’Ae, il est souhaitable que, dans le dossier mis à l’enquête, le public dispose d’une information appropriée sur les principales solutions de substitution examinées et sur les raisons pour lesquelles, eu égard aux effets sur l’environnement ou la santé humaine, a été retenu, dans le cadre du pacte électrique breton, puis par l’État lors de l’appel d’offres, la construction d’une centrale à CCG, fonctionnant non seulement en pointe mais aussi en semi-base, et son implantation dans le nord du Finistère.

(Ce renforcement a fait l’objet d’un avis de l’Ae en date du 14 mai 2014. Un parti différent avait été adopté en 2007, lorsque RTE avait retenu au terme d’un appel d’offres une turbine à combustion pour une production de pointe uniquement et une plus faible puissance, projetée sur le site de Ploufragan dans les Côtes-d’Armor.)”

A l’évidence, les techniciens du site EDF nous donnent “une information appropriée” : les centrales de Dirinon et de Brennilis peuvent répondre aux problèmes de pointes jusqu’en 2020 et la pleine production du parc éolien offshore.

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