Category: Transport

L’étude de trafic de la voie de Lanrinou confirme son inanité

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Par , 26 janvier 2011 8 h 36 min

L’intervention du président de la CCPLD au côté de trois autres maires lance le débat sur la problématique transport pour notre territoire. Sur le principe, ceci est positif surtout que nous notons que plusieurs propositions de DES sont reprises comme par exemple les transports à la demande, ainsi que le transport des salariés vers les zones économiques.
Mais il convient de ne pas se laisser perturber par ces annonces et revenir sur le sujet principal, c’est à dire l’étude sur les transports. Rappelons que celle-ci a été demandée par le conseil général afin de mesurer l’intérêt de la voie de Lanrinou.
Pour D.E.S., il n’y a aucun doute ; l’étude renforce notre conviction contre ce projet et apporte des éléments tangibles pour l’abandonner :

  1. seuls 850 véhicules emprunteraient la voie de Lanrinou, soit un peu plus d’un véhicule par minute. Autant dire que ce faible chiffre montre qu’elle est inutile.
  2. l’étude révèle que durant les dix dernières années les déplacements ont baissé de façon régulière et que la tendance s’accélère. La baisse atteint aujourd’hui 2,4% par an. En prolongeant cette tendance nous arriverions à une baisse de 22% en 2020, niveau significatif qui confirmerait un véritable changement dans nos modes de déplacements ce qui devrait être encouragé par la communauté de communes.
  3. l’étude ose conclure que si la route était construite on assisterait à une augmentation du trafic autour de Lanrinou de l’ordre de 440% pour atteindre au minimum 3 730 véhicules/jour ! Cette hypothèse d’augmentation exponentielle du trafic nous conduit à faire deux observations. Toute construction de route entraine inévitablement une augmentation du trafic, mais certainement pas de 440% – ceci n’est pas crédible. En réalité beaucoup de chiffres fournis par le cabinet sont infondés comme par exemple compter 1300 allers et retours par jour pour les collégiens du futur collège, sans doute 2 fois les camions de la coopérative et aucun développement du service de transports en commun.

Les élus communautaires ont aujourd’hui une grande responsabilité. Soit ils confirment l’ancrage de notre territoire dans les schémas du siècle dernier visant à favoriser la voiture, soit ils font le pari sur l’avenir en offrant le moyen de se déplacer autrement qu’en voiture individuelle. Dans ce second cas ils pourront affecter les 9 millions d’euros que la CCPLD est prête à mettre dans la voie de Lanrinou, au développement d’offres de transports en commun et de transports à la demande à l’échelle de la communauté de
communes.

Motion TGV Paris-Brest/Quimper – Déclaration

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Par , 8 octobre 2010 22 h 41 min

La motion présentée comporte plusieurs points auxquels les écologistes sont opposés. Cependant par souci de consensus, je souhaite présenter un amendement qui, s’il était adopté, me permettrait de voter pour la motion malgré les points négatifs.

Tout d’abord, je voudrais expliquer les points pour lesquels je ne suis pas d’accord avec le texte de la motion:

  1. Cette motion ne prend pas en compte l’objectif principal qui se fait jour et qui est défini à Paris. Il s’agit en priorité de relier Paris à Rennes en 1h30, de Paris à Nantes, et d’assurer une jonction Rennes-Nantes pour desservir l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. J’en veux pour preuve la déclaration de Jacques Kühn le président de la CCI de Brest qui déclarait, il y a quelques mois, que les bretons avaient été roulés dans la farine. Il déplorait la finalité principale du projet visant à relier l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et déplorait également l’abandon de la technologie du pendulaire, solution que les Verts avaient proposée dès 1998. Le sénateur François Marc atteste aussi de cette vision justifiant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans une intervention publique qu’il a faite il y a un an au Sénat. Les écologistes ont toujours proposé que la priorité soit accordée à la modernisation du réseau breton.
  2. Je ne comprend pas que le conseil municipal s’arque-boute sur la demande de mettre Brest à 3 heures de Paris. En effet cela consiste à admettre implicitement que les TGV ne s’arrêteront plus à Landerneau et qu’il faudra aller chercher les jeunes ou bien les personnes âgées à la gare de Brest avec les pertes de temps que cela implique. Pour un landernéen, réclamer cet objectif de durée consiste à se tirer une balle dans le pied.
  3. Texte de l’amendement : « le conseil municipal de Landerneau demande aux conseil généraux de Bretagne et au conseil régional de Bretagne de revoir leur participation au projet de financement pour l’affecter de façon majoritaire au réseau ferré breton. »

Explication Financement du projet global (millions d’euros)
RFF 1 020
Etat 776
Pays de Loire 94
Conseil régional de Bretagnet 634
Conseil général des Côtes d’Armor 72
Conseil général du Finistère 104
Conseil général d’Ile et Vilaine 90
Conseil général du Morbihan 0
Ville de Rennes 90
Ville de Saint Malo 9

Le coût de la partie bretonne du projet global atteignant environ 214 000 000 euros, on voit bien que les collectivités bretonnes pourraient subvenir seules aux besoins de financement de la modernisation du réseau ferré breton. Elles ont donc tout intérêt à prendre leur destin en mains en réorientant leur participation financière.

A lire également l’article TGV Ouest. Les bretons roulés dans la farine.

Améliorons le service de bus

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Par , 3 octobre 2010 22 h 45 min

Quelque soit la bonne qualité du service rendu par le délégataire du service public, la T.E.T., il est surprenant qu’il intervienne publiquement pour vanter la qualité du service rendu aux landernéens car on ne peut pas être à la fois juge et partie.
D.E.S se félicite également de la fréquentation en hausse du bus à Landerneau. Néanmoins nous ne nous reconnaissons pas dans l’affirmation que le service va stagner dans le futur.
Il est nécessaire d’apporter un regard plus critique que celui de la T.E.T. sur la situation du service.

  • Avoir atteint un niveau de 500 abonnements est une étape significative, mais il faut considérer que cela ne représente qu’à peine 3% de la population landernéenne et concerne en grande majorité les transports scolaires. Nous sommes convaincus que le doublement des abonnements est possible si la municipalité s’en donne le moyen.
  • Il faut imaginer une politique permettant aux usagers de prendre le bus plus systématiquement. La gratuité du service est une possibilité; il faut l’étudier. La simplification des parcours est nécessaire; Monsieur Labat le reconnaît implicitement. La municipalité a la possibilité de proposer une évolution du reversement transport par les entreprises.
  • La municipalité doit encourager les expériences de pédibus actuellement en cours et peut prendre des initiatives en matière d’aménagement (point de regroupage …)
  • Le service de transport en commun peut être étendu à l’ensemble de la communauté de communes. Les cinq nouveaux arrêts dans le bas de Plouédern ne sont qu’une avancée très timide. L’ensemble des communes environnantes peuvent être desservies par le bus, ainsi que leurs zones industrielles. Pour les autres communes, pourquoi ne pas imaginer un service « à la demande » comme cela se pratique dans de nombreuses collectivités rurales ?

On le voit, les marges de manœuvres sont importantes. Il suffit d’observer les embouteillages quotidiens sur les quais et aux abords des établissements scolaires pour en être convaincu.

Déplacements doux, Landerneau mérite mieux

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Par , 1 septembre 2010 8 h 41 min

La municipalité vient d’annoncer la mise en place de mesures bénéfiques pour améliorer la place des piétons dans les vieilles rues du seul centre ville. Elle réaffirme aussi son soutien aux parents d’élèves qui organisent des pedibus pour amener leurs enfants à l’école.
Toutes mesures qui visent à favoriser les déplacements doux est encouragée par D.E.S., et ce d’autant plus qu’il s’agit de mesures que nous proposons depuis des années et en particulier lors des dernières élections municipales.

Mais le compte n’y est pas.

  1. la mise en place des zones 20 au centre ville ne doit pas masquer l’état honteux de bon nombre de trottoirs. Lors du dernier débat budgétaire nous avions souligné l’absence de programmes de travaux dans ce domaine. Malgré les promesses de la majorité, nous déplorons qu’en 2 ans rien a été fait, si ce n’est afficher de bonnes intentions.
  2. certaines rues ou portions de rues pourraient être rendues à la circulation piétonne. La place du marché va ainsi restée encombrée de voitures.
  3. la fréquentation du bus se poursuit de façon linéaire à un rythme modeste. On peut par exemple, estimer qu’un landernéen n’utilise le bus qu’une fois par trimestre. Pour faire face aux enjeux climatiques et renforcer le lien social, il convient de passer à une phase beaucoup plus active et offrir aux usagers le moyen permettant de se passer sérieusement de leur voiture. Nous avons déjà fait de nombreuses propositions pour y parvenir. Parmi celles-ci, nous souhaitons réitérer l’option de la gratuité du bus. C’est une stratégie qui tend à se développer au niveau de petites et moyennes villes et qui pourrait fort bien rencontrer un beau succès à Landerneau.
  4. Landerneau mérite aussi un bonnet d’âne car c’est probablement la seule ville de France à ne pas avoir réglementé et interdit le transit des poids lourds au centre ville. Nous ne désespérons pas de conduire le Maire de Landerneau à changer d’avis sur le sujet.

Tout pour la voiture – Rien pour les transports en commun

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Par , 27 mars 2010 10 h 45 min

Le conseil communautaire du 25 mars 2010 était consacré au contrat de territoire liant la communauté de communes de Landerneau Daoulas (CCPLD) au conseil général du Finistère. Ce contrat dresse la liste des projets structurants pour la période 2010-2016.
En matière de politique de déplacements et de transport, le constat est cinglant: rien pour les transports en commun.

Les projets de la CCPLD donnent la part du lion au «tout voiture» et ne prennent pas en compte les besoins de développement de transports alternatifs d’avenir (transports en commun, transports à la demande, ….) qui, au contraire, devraient être mis au premier plan des préoccupations de la collectivité.

Le projet politique de la CCPLD est mauvais pour le climat et pour l’ensemble de la population de la communauté de communes car davantage de transports en commun, c’est aussi davantage de pouvoir d’achat.

Projets d’investissements – Volet Déplacements
CCPLD Landerneau-Daoulas – 2010-2016
Le «tout voiture» privilégié / Rien pour les transports en commun

 

Lire aussi :

 http://www.ae2d.infini.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=5219&Itemid=37

http://seaus.free.fr/spip.php?article628

Réponse au Comité de défense de la gare de Landerneau

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Par , 21 février 2010 11 h 30 min

Vous avez souhaité recueillir l’avis de notre liste (liste Europe Ecologie Bretagne) sur plusieurs questions portant sur le TER et plus généralement sur le transport ferroviaire. Par souci de synthèse j’ai préféré regrouper les deux premières questions.

1 – Quelles mesures préconisez-vous pour développer le service public de voyageurs dans le domaine ferroviaire ?
2 – La région est responsable des TER (trains express régionaux), quels sont vos projets dans ce domaine pour la Bretagne ?

La liste Europe Ecologie Bretagne a élaboré un programme visant à développer les transports en commun et en priorité le fer. Les mesures que nous proposons sont à la fois bonnes pour l’environnement, bonnes pour l’économie et sont marquées par une forte dimension sociale.
Les principales dispositions de la liste Europe Ecologie Bretagne en matière ferroviaire sont les suivantes :

  • développement d’un service public régional des transports afin d’assurer la cohérence de tous les types de transports.
  • développer le maillage régional des TER afin que chaque territoire breton soit au maximum à 2 heures des autres. Par exemple : réalisation d’une ligne Saint-Brieuc-Vannes-Lorient.
  • pour les déplacements locaux, définir une politique tarifaire type «train de banlieu», à l’image du tarif unique que le département du Finistère a mis en place pour les cars.
  • pour Landerneau l’enjeu principal est le développement de la ligne Landerneau-Quimper et son raccordement jusqu’à Nantes. C’est une priorité de notre programme. Il faut accélérer la réouverture des gares désaffectées, augmenter les cadencements et améliorer les correspondances. Pour Landerneau il faut également tenir compte de l’avis de bon nombre d’usagers qui souhaitent améliorer le service en soirée en direction de Brest.

3 – La ligne TGV Paris-Brest avance à très petits pas, comment d’après vous hâter sa mise en service ? Sachant qu’elle est vitale pour le développement de la pointe Bretagne.
Europe Ecologie Bretagne ne pense pas que la ligne LGV Paris-Rennes soit vitale pour le développement de la pointe Bretagne, et ceci pour deux raisons principales :

  • Pour des raisons d’aménagement du territoire.
    La ligne LGV entre Conneré et Rennes vise à mettre Paris à 1h30 de Rennes. Pour un rennais, il sera donc plus rapide d’aller à Paris que de rejoindre Brest. En outre la ligne LGV Conneré-Rennes ne doit pas être détachée du projet global consistant à relier Nantes en passant par le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes que nous réfutons.
    Donner les conditions de rejoindre les portes de la Bretagne depuis Paris, aura pour conséquence le risque de renforcer l’isolement de la pointe Bretagne. Pour contrer ce risque, les écologistes avaient opté pour le pendulaire ce qui permettrait à tous les bretons, et en particulier à ceux de la pointe Bretagne, de bénéficier de la rapidité des transports à l’intérieur de la Bretagne,
  • Parce qu’il y a d’autres priorités
    Pour Europe Ecologie Bretagne la priorité est de renforcer le maillage du réseau breton afin d’offrir de réelles conditions pour se déplacer facilement et de façon économique en train à l’intérieur de la Bretagne. Des sommes conséquentes sont nécessaires pour réouvrir des lignes et des gares . En matière de transport de marchandises, les besoins en investissement sont également très importants. En offrant la possibilité de sortir du tout-routier pour les marchandises, la région Bretagne agira très positivement pour l’environnement et le climat.
    En ce qui concerne le rythme d’avancement de la réalisation de la ligne LGV Conneré-Rennes, il me semble que ceci ne devrait relever que de la responsabilité de l’Etat. Sur ce sujet il convient de noter qu’Europe Ecologie Bretagne est opposée au financement par la région Bretagne de cette ligne LGV qui, au demeurant, ne fait qu’arriver à ses portes.
    L’enveloppe de 1 milliard d’euros pour la région Bretagne limitera considérablement les possibilités de la Région pour investir dans le maillage du réseau TER breton et dans le développement du transport des marchandises par le fer. Nous en profitons pour rappeler que le développement du fer doit se faire dans le cadre exclusif du service public et non selon le principe du partenariat public-privé tel que cela se dessine en France, y compris en Bretagne, pour la construction et la gestion des lignes LGV et pour la gestion du fret.

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