L’éolien otage du lobby nucléaire

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Par , 2 avril 2005 17 h 43 min

L’histoire se répète. Si les énergies renouvelables, et l’énergie éolienne en particulier, ne se sont pas développées en France, c’est parce que le lobby du nucléaire s’est employé à casser toute initiative en ce sens. Il récidive. En imposant le plancher de 20 mégawatts (soit une vingtaine d’éoliennes sur le même site) pour un achat à prix majoré, la majorité UMP vient d’enterrer tout projet breton. Dans notre paysage où s’imposent à la fois de protéger les sites et de répondre au bien être des habitants riverains, de telles concentrations d’éoliennes ne sont pas envisageables. Par contre les lieux ne manquent pas où des projets de dimension raisonnable ont leur place. D’autre part la demande existe dans la population comme l’a confirmé la réunion sur les énergies renouvelables qui s’est tenue à Landerneau à l’initiative de DES et S-Eau-S..

On nous parle de préserver les paysages. Mais les préserve-t-on en regroupant plus de 20 éoliennes au même endroit ? Les préserve-t-on en installant des centrales nucléaires sur des côtes magnifiques ou en alignant des pylônes de lignes à Haute Tension au dessus du boccage et des habitations ? La réalité est que le lobby pro nucléaire n’accepte aucune concurrence, aussi minime soit-elle. Pendant que l’Allemagne produit 16000 mégawatts éoliens, la France dépasse à peine les 500 mégawatts. Mais pour les nucléocrates c’est encore trop. Il faudra donc relever le défi au niveau régional et local. Il faut d’abord que la pression publique amène ce pouvoir à revenir sur sa décision. Il faudra ensuite que les collectivités locales prennent le relais. Les communautés de communes, les Pays, doivent être à l’initiative de réalisations éoliennes, ou d’autres production d’énergie renouvelable, dans le cadre de services publics locaux de l’énergie. Regroupées, les collectivités locales auront alors le pouvoir de négocier avec EDF le prix d’achat valorisant que leur refusent aujourd’hui les députés de la majorité et le gouvernement.

Charte de l’environnement : à peine votée, déjà bafouée

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Par , 7 mars 2005 16 h 59 min

“Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.”, nous dit le premier article de la Charte de l’Environnement. Or le Ministère de l’Ecologie envisage de prendre un arrêté réduisant la distance minimale des habitations à respecter lors de l’épandage, dans les cas où le lisier aurait été “hygiénisé” avec des additifs biologiques et n’entraînerait plus de nuisances olfactives. Un additif, même biologique, non seulement ne réduit pas la pollution mais ajoute souvent une nouvelle pollution chimique à la pollution existante. On a testé, par exemple, des produits qui endorment les terminaisons nerveuses du système olfactif, les verra-t-on utiliser en oubliant que l’odeur, plus qu’une nuisance, est souvent aussi signal de danger. Car les gaz contenus dans les lisiers (ammoniac, sulfure d’hydrogène) ne sont pas uniquement nauséabonds, ils sont nocifs.

“Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement”, dit le deuxième article de la Charte. Pourtant c’est à nouveau le ministre de l’écologie qui prévoit de relever les seuils à partir desquels les élevages intensifs, dont les déjections polluent sols et cours d’eaux, doivent être soumis à enquête publique. Pour faire bonne mesure il se prépare à autoriser les gros exploitants à s’agrandir encore en rachetant une partie des droits d’émissions d’azote d’éleveurs partant à la retraite ou contraints à cesser leur activité, encourageant ainsi la concentration des élevages. Quand on sait que la plupart de ces gros élevages sont situés dans les régions déjà les plus saturées, on imagine que loin d’être préservé, l’environnement va être encore un peu plus pollué. Les “accidents” récents survenus dans de grosses exploitations supposées être “aux normes” sont là pour nous éclairer. La France s’empoisonne et nous regardons ailleurs, pourra encore dire un personnage célèbre…

Lutte contre la pollution en Bretagne : le compte n’y est pas.

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Par , 20 février 2005 17 h 00 min

“La moitié des excédents d’azote organique est résorbée” titre la presse après la récente réunion, sous la présidence de Bernadette Malgorn, préfète de région, du “Comité de suivi du plan d’action de la charte de développement de l’agriculture et pour la reconquête de la qualité de l’eau”. Un beau titre, certes, mais qu’en est-il de la réalité.

51% d’azote résorbé, nous dit-on, en précisant que, sur un objectif 43 900 tonnes d’azote organique à résorber en Bretagne, on en est arrivé à en éliminer, du moins sur le papier, 22 685 tonnes. D’autre part, nous dit-on, l’utilisation d’azote minéral a baissé de 15 000 tonnes pour un objectif prévu de 30 000 tonnes. L’ensemble ferait donc une résorption de l’ordre de 38 000 tonnes ( soit 168 000 tonnes de nitrates).

Or, que nous apprend l’excellent document publié par la Région Bretagne et la Direction Régionale de l’Environnement (DIREN) sous le titre “Chiffres clés de l’environnement en Bretagne” ? Que même si les objectifs étaient atteints nous serins loin du compte car, nous dit le rapport : “Le flux annuel d’azote sous forme de nitrates apporté par l’ensemble des rivières bretonnes dans nos eaux littorales est estimé à 110 000 tonnes (487 000 tonnes de nitrates – NO3), en année de pluviométrie moyenne” ( p28). Le rapport précise qu’en l’année 2000 ce flux était de 150 000 tonnes (664 000 tonnes de nitrates), soit près de 1,5 fois celui de la Seine dont le bassin versant est pourtant 2,5 fois supérieur à celui de la Bretagne.

Si on en croit ces chiffres donc, le jour où l’objectif de résorption de 74 000 tonnes de nitrates sera atteint, il en restera encore autant en excès qui viendront s’ajouter à la pollution déjà existante.

Mais qu’en est-il même de cette résorption partielle supposée. Le journal “Paysan breton” publie les statistiques agricoles pour 2003. On y lit, qu’après une année 2002 en hausse, la production porcine s’est stabilisée mais que dans le même temps les livraisons d’engrais azotés ont augmenté de 24%. Elles atteignaient 141 000 tonnes soit de l’ordre de 30 000 tonnes de plus qu’en 2002, soit plus des ¾ de la résorption annoncée..

Quant au paramètre nitrates dans l’eau de boisson. Son taux a baissé nous dit-on mais ces résultats sont à prendre avec des pincettes. D’abord parce que les captages les plus pollués ont été abandonnés et n’entrent plus dans la statistique. Ensuite parce que l’eau “dénitratée par traitement” prend une proportion de plus en plus grande, ensuite parce que l’extraordinaire sécheresse de 2003 est venue brouiller tous les paramètres et comme l’indique le rapport de la DIREN : ces variations sont ” très liées au contexte hydrologique de l’année” (p 39). Force est ce constater d’ailleurs que la baisse du taux de nitrates est la même sur les secteurs d’action renforcée du plan Bretagne Eau Pure et sur ceux qui ne bénéficient d’aucune mesure particulière.

Entendons nous bien. Il ne s’agit pas de dire que rien n’est fait. Vu les sommes investies, en particulier par les contribuables et les consommateurs d’eau, ce serait un comble ! Mais il faut refuser les discours anesthésiants. La directive cadre européenne nous impose de retrouver, pour 2015, un bon état écologique de l’eau de nos rivières. Cela veut dire, non seulement résorber la totalité des 100 000 à 150 000 tonnes de l’excédent de nitrates connu mais aller encore plus loin pour faire descendre cette pollution à des taux inférieurs aux 15 mg qui seront nécessaires pour endiguer la prolifération d’algues vertes, ou au minimum, dans un premier temps, inférieurs aux 25 mg du nombre guide européen.

Ce ne sont pas des discours que nous attendons de la part des représentants de l’état mais une action à la mesure des enjeux.

Economiser les énergies, promouvoir les énergies renouvelables, sortir du nucléaire …

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Par , 15 février 2005 17 h 41 min

Une réunion très suivie à Landerneau. C’était un pari.

Pourrions nous intéresser les landernéens et leurs voisins du Nord Finistère à un débat sur l’énergie ? Pari gagné, plus de 90 personnes étaient présentes à la réunion organisée le mercredi 9 février par les associations “Démocratie, écologie, solidarité” (DES) et “S-Eau-S”.

La soirée débutait par un exposé de Gérard Borvon sur le problème de l’énergie en France et en Europe (voir pièce jointe). Tableaux et graphiques rappelaient que les deux tiers de l’énergie consommée en France sont d’origine fossile, que l’essentiel est consommé par les transports et l’habitat et que ces deux secteurs sont les principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Pour ce qui est de la production d’électricité, il est mis en évidence une production excédentaire : 17% de la production française doit être exportée. Cette surproduction liée au programme électronucléaire s’accompagne d’un retard dramatique dans le domaine des énergies renouvelables.

Jean-Paul Aucher, adjoint au maire de Lorient chargé de l’Environnement exposait ensuite le remarquable effort réalisé par cette ville dans le domaine des économies d’énergies. Est particulièrement remarquable la continuité d’une politique initiée dans les années 80 et poursuivie, dans le cadre d’un consensus politique, par les municipalités qui se sont succédées. Jean-Paul Aucher devait particulièrement insister sur l’intérêt de la création d’emplois municipaux exclusivement consacrés aux économies d’eau et d’énergie. A partir de 10 000 habitants, estime-t-il, une collectivité peut justifier la création d’un emploi plein temps sur cette fonction. Ses propos étaient relayés par ceux de Paul Recuet, directeur d’Energence, présent dans la salle.

Bertrand Poyet du bureau d’étude ETD de Landerneau, apportait le point de vue du professionnel et évoquait en particulier les perspectives de l’éolien en Bretagne. Dans le cadre des accords de Kyoto de lutte contre l’effet de serre, La France s’est engagée à produire 21% de son électricité sous forme renouvelable. Pour atteindre cet objectif, l’éolien est une des formes les mieux adaptées. La Bretagne étant une des régions les mieux placées pour cette production. Bertrand Poyet insistait particulièrement sur l’intérêt d’investissement local dans ce domaine à partir de plusieurs exemples européens. L’engagement des collectivités locales peut être à la fois un gage du succès de l’opération et une garantie que la concertation sera menée avec l’ensemble des parties concernées. L’idée que cette participation devrait aller jusqu’au financement des installations par les collectivités était reprise par plusieurs intervenants.

Laurent Maugis clôturait les interventions en présentant son expérience personnelle. Propriétaire d’une maison datant des années 1950 à Plouédern, il a décidé de s’équiper en chauffe-eau solaire pour le sanitaire et en pompe à chaleur air/air pour le chauffage. Les subventions accessibles étaient présentées ainsi qu’un bilan technique et économique. Bilan positif dans les deux registres. Laurent Maugis est satisfait du fonctionnement de ses installations et peut annoncer une économie moyenne de 100 euros par mois.

Le débat avec la salle manifestait l’intérêt que la présence importante de participants laissait supposer. L’idée générale étant que chacun peut agir pour économiser l’énergie et développer les énergies renouvelables. Quelques échanges avec des personnes hostiles au développement de l’éolien suite, semble-t-il, à des expériences locales ressenties comme négatives, montraient la nécessité d’un cadre bien défini pour le développement de l’éolien et la nécessité d’une concertation avec les riverains. Il apparaît à l’évidence qu’une implication plus grande des collectivités locales serait de nature à éviter certains problèmes liés à la recherche maximale d’un profit à court terme par certains promoteurs privés. Ceci étant posé, il semble évident que le développement des énergies renouvelables, y compris l’éolien, peut être une chance pour la Bretagne. Des installateurs présents dans la salle étaient là pour le confirmer.

Deux rendez-vous doivent suivre :

  • Vendredi 25 février à 15 heures. Présentation des éoliennes de Dirinon construites par EDF. Rendez-vous sur le site.
  • Vendredi 4 mars à 15 heures. Présentation de la maison de Laurent Maugis à Plouédern. Lieu de rendez-vous à préciser

La Baie de Goulven doit être préservée

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Par , 5 mai 2004 17 h 53 min

Des projets de parcs de cultures marines ont été mis à l’enquête publique en baie de Goulven. Ce site est exceptionnel sur le plan environnemental. C’est, en particulier, un lieu refuge pour les oiseaux migrateurs connu bien au-delà de l’hexagone et régulièrement visité. C’est aussi une zone de pêche à pied et de loisirs nautiques qui mérite d’être préservée. L’activité économique des communes environnantes, liée au tourisme, s’en trouverait elle-même menacée.

Les Verts du Pays de Landerneau s’associent aux riverains, associations et communes qui se mobilisent contre ce projet. Ils invitent tous ceux qui sont préoccupés par la préservation de l’environnement et la qualité de vie de chacun à participer au pique nique organisé au camping de Plounéour Trez la samedi 8 mai à partir de 12h et aux manifestations qui suivront.

Marie Christine Blandin à Landerneau

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Par , 15 mars 2004 17 h 33 min

Marie Christine Blandin, sénatrice et ancienne présidente de la région Nord – Pas de Calais, sera à Landerneau le jeudi 18 mars à 15h45 à la salle municipale quai du Léon. Elle rencontrera les associations et militants de la protection de l’environnement pour s’informer et débattre avec eux des problèmes liés à l’environnement dans notre région et en particulier celui de la pollution de l’eau. Toutes les personnes intéressées sont cordialement invitées à participer à cette rencontre.

Marie Christine Blandin est intervenue de façon déterminée dans le débat au sénat pour la transcription dans la loi française de la directive cadre européenne concernant la protection des milieux aquatiques et le retour au bon état écologique des cours d’eau et masses d’eau pour 2015 (voir en pièce jointe son intervention). Elle a en particulier fait voter un amendement affirmant la nécessité d’une action volontariste de l’état français. Son intervention concernait particulièrement notre région, la rade de Brest alimentée par l’Aulne et l’Elorn étant, dès l’abord, regardée par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne comme l’une des masses d”eau où la directive cadre risquait d’être difficilement appliquée. Marie Christine Blandin a fait valoir que face à une telle situation une action volontariste s’imposait.

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