En janvier 2009 Patrick Leclerc, contre toute attente, relançait la voie de Lanrinou (rocade sud) et se prononçait publiquement pour sa réalisation. En mars, la communauté de communes a franchit une étape supplémentaire en décidant de lancer les procédures d’expropriation à l’encontre des propriétaires réticents, ce qui concerne environ 80% de la longueur du parcours. Par cette attitude, la communauté de communes montre qu’elle refuse le débat et préfère le passage en force.
En effet, récemment deux éléments nouveaux sont apparus :
La voie est conçue pour permettre l’urbanisation de la ville vers le sud sur les terres agricoles. La voie de Lanrinou deviendrait alors une « rue de Landerneau » et perdrait définitivement son statut de rocade visant à détourner le trafic poids lourds du centre ville.
La fonction économique, qualifiée de « vitale » pour le pôle industriel de Lanrinou s’est mystérieusement évaporée. La preuve c’est que le Maire de Landerneau est prêt à réaliser la rocade par tronçon sur une longue période. Dans ces conditions qui peut croire qu’elle sera utile au trafic des poids lourds de la coopérative ?
Dans la mesure où il apparaît que la voie de Lanrinou ne concerne plus que la ville de Landerneau, plusieurs maires d’autres communes doutent de son intérêt communautaire. Il est vrai qu’on ne voit pas pourquoi les autres communes paieraient pour une rue de Landerneau.
Le Télégramme du 30 mars 2009
Ouest France du 30 mars 2009
Ces prises de positions rejoignent l’avis émis par les associations et DES depuis des années et constituent une lueur d’espoir. Durant les prochains mois il sera nécessaire d’alimenter le débat pour montrer que des alternatives au tout-bithume existent et que ce projet doit être rejeté définitivement.
En décembre 2008 la communauté de communes avait décidé de privatiser sa crèche communautaire en louant le local comme elle l’aurait fait pour un vulgaire bâtiment de stockage. C’était tout à fait scandaleux, et on ne pouvait pas aller plus loin dans la politique de marchandisation des services publics. Heureusement – la préfecture a été vigilante !
Suite à la saisine de la préfecture par DES, le conseil communautaire a dû revoter le 27 mars en proposant clairement les deux modes de gestion possibles :
gestion privative (délégation de service public)
gestion publique (régie directe)
Mais cela n’a pas suffit !
Une nouvelle fois le conseil communautaire a regardé à droite toute et a voté pour la gestion privée.
DES regrette que le conseil communautaire n’ait pas opté pour la gestion publique en régie directe. Cela aurait été une magnifique occasion de développer un service public de la petite enfance qui ne demendait qu’à grandir car d’autres équipements vont devoir être créés.
DES constate, une nouvelle fois, que la communauté de communes n’a aucune honte à privatiser ses services publics. Elle trouve sans doute que le gouvernement n’en fait pas assez !
Une convention d’un million d’euros. Sur fond d’échéance en 2012 de l’actuel contrat sur l’eau entre Véolia et BMO.
C’est le sous-titre d’un article paru dans Ouest-France et annonçant le versement de 150 000 euros par an pendant cinq ans, par Suez, à la société d’économie mixte qui gère Océnanopolis et est présidée par François Cuillandre, maire socialiste de Brest.
L’Environnement, et en particulier la biodiversité, est le nouvel habit Vert de Suez. La méthode est simple : arroser à tout-va les fondations, associations, musées… qui acceptent ainsi de se faire les porte-drapeau du lobby. Depuis sa fusion avec GDF, Suez en a les moyens et ne manque pas de clients.
Dernier en date la SOPAB, société d’économie mixte qui gère plusieurs équipement brestois dont Océanopolis, le musée de la mer brestois.
A plusieurs reprises notre groupe est intervenu pour s’ériger contre le pavement des rues et des quais de Landerneau avec des pavés chinois. Aujourd’hui il est possible de déclarer que sur les quais de Cornouaille, devant la maison des services publics, devant la médiathèque et aujourd’hui devant le Familly, le piéton se déplace sur le sol chinois.
Dans un premier temps cela a été pris à la rigolade et on a répondu aux écolos que ce n’était pas si méchant que cela, car “les pavés étaient utiles pour lester les bateaux contre le roulis”.
Au-delà de l’ineptie de faire venir de l’autre bout du monde du granite et au-delà de l’aberration écologique d’organiser ces transports, l’affaire n’a rien d’hilarante.
Les statistiques du bureau international du travail indiquaient qu’en 1997, 2,5 millions d’enfants casseurs de pierres avaient été recensés dans les pays exportateurs de granits (Chine et Indes principalement). Ces enfants sont âgés de 5 à 14 ans. Localement, un dirigeant d’une société bretonne important du granit déclarait en 2003 :
Quand je visite les usines de nos fournisseurs en Inde ou en Chine, je vois des gens qui travaillent pieds nus. Je vois parfois travailler des enfants de 14 ans. En revanche je n’ai jamais vu travailler d’enfants de huit ans
Concernant les pavés de Landerneau, nous n’avons par de certitudes sur les conditions réelles d’extraction des pavés que nous achetons. Par contre, s’il s’avérait que l’embellissement de la ville par des pavés se faisait au dépend du respect des règles élémentaires du travail il conviendrait de mettre fin immédiatement à ces projets.
Notre groupe propose que dans le cadre de l’Agenda 21 de la ville, le comité de pilotage se saisisse de ce projet et examine les moyens de faire face à cette situation. Faut-il renoncer à l’utilisation de pavés ? Faut-il exiger de nos fournisseurs des audits sur la provenance des pavés ? La responsabilité sociale de la ville est engagée. Elle devra prendre une décision publique avant de poursuivre ce type d’aménagement.
À l’initiative d’une dizaine de personnes, une journée d’installation de logiciels libres et une bourse informatique est programmée samedi.
Cette animation s’inscrit dans le cadre de la journée nationale « Libre en fête » qui vise à la promotion des logiciels libres. Frédéric Le Saoût et Gaël Kermarrec sont parmi ceux qui mettront leurs compétences au service des autres. Ils espèrent que cette rencontre fera boule-de-neige comme à Brest, une des villes les plus en pointe dans ce domaine.
Comment ça marche, un logiciel libre ?
C’est un pot commun en construction permanente, libre d’accès. Les connexions viennent de toute la planète et émanent d’informaticiens. Une fois créés, ces logiciels non commerciaux évoluent de manière coopérative. Les utilisateurs ajoutent des briques qui rendent les logiciels plus efficaces. Ces logiciels sont essentiellement gratuits mais, parfois, une participation financière est demandée pour assurer un service de maintenance.
Les plus connus ?
Open office, le pendant de Microsoft, Mozilla Firefox, Linux qui peut être installé juste à côté de Windows pour démarrer car les pratiques sont un peu différentes. Mais, on peut aussi passer tout de suite à 100% de logiciels libres de création. Ils utilisent des formats standards.
On sent une méconnaissance de leur existence, pourquoi ?
Beaucoup d’internautes sont nés avec Windows et les outils qui vont avec. On peut se sentir prisonniers de logiciels qui interviennent comme des monopoles, proposent sans cesse de nouvelles versions pour inciter à l’achat de matériels. L’informatique est aujourd’hui partout. Pour nous, le partage est important. Nous serons présents pour mettre le pied à l’étrier du néophyte et lui dire où trouver les infos.
Faut-il avoir des ordinateurs récents ?
Les logiciels libres ne sont pas gourmands. Ça tourne très bien sur des machines qui ont quelques années. Nous invitons les gens à venir avec leurs unités centrales. Sur place, ils trouveront des écrans, claviers, souris.
Que faire du matériel obsolète ?
La journée permettra de récupérer les ordinateurs anciens. Si nous pouvons leur donner une nouvelle vie, ils seront remis à zéro et entièrement dotés de logiciels libres. Ils seront ensuite distribués à l’épicerie sociale ou au Tri porteur. Si leur réemploi est impossible, ils seront évacués dans la filière des déchets D3E.
Pratique Samedi, de 10h à 17h salle Cornouaille (ancien commissariat). Toute la journée, démonstration et installation de logiciels libres. À 14h, atelier Open Office, la bureautique libre. Entrée libre.
Mais quel compost ? L’association “Landerneau-Ecologie” préfère celui fait maison.
Sans collecte sélective, pas de compost de qualité.
On doit se souvenir que l’usine de Plouédern n’avait pas été conçue pour le compostage mais pour la fabrication d’un combustible : le combusoc. Apès l’arrêt du combusoc, la fabrication de compost aurait nécessité une refonte totale de l’usine et une modification complète du mode de collecte. Résultat : le compost n’en était pas vraiment un.
Pour un compost “maison”
Rapidement, Landerneau écologie informait ses concitoyens de l’intérêt du compostage individuel.
Que mettre au composteur ?
Non, Nono, on n’y met pas la peau de saucisson, ni les restes de viande ou de poisson. Inutile d’attirer les rats.
Passer de la théorie à la pratique.
Ce n’est pas tout d’en parler, il faut tester et faire tester. Landerneau-écologie a l’idée de commander à l’entreprise Graf une série de 28 premiers composteurs de 280 litres afin de les proposer aux landernéens.
Deux modèles sont possibles. L’un vert, l’autre noir en matière recyclée.
15 ans plus tard ils sont encore en parfait état. Les composteurs sont présentés sur le marché de Landerneau et trouvent rapidement acquéreurs au prix coûtant (le fabriquant a même fait une belle réduction promotionnelle). Il faudra rapidement faire une deuxième commande.
anecdote : présent sur le marché, le maire de Landerneau s’en prend verbalement aux militants qu’il accuse de chercher à faire concurrence à “son” usine de compostage.
Informer
L’autre moment fort de la campagne des composteurs consiste en une réunion d’information sur le compost et sa fabrication animée par Goulven Thomin, agriculteur bio à le Roche-Maurice.
Une expérience suivie ailleurs, mais pas à Landerneau.
L’idée a fait son chemin, par exemple à Brest : Extrait d’un article de Ouest-France :
La piste du compost. 4 500 composteurs individuels ont été distribués sur BMO en dix ans. Plus de 19 foyers sur 20 jettent donc aux ordures ménagères toutes ces pelures, trognons, restes de repas biodégradables qui pèsent un quart des poubelles. Un quart qui représente de coûteuses collecte et incinération, alors qu’en même temps les ventes de terreau progressent. Certes il est difficile de stocker des déchets organiques en appartement. L’association Vert le jardin teste un composteur en ville, à Kerangoff, devant le Jardin bleu. « Dans les jardins partagés, on en manque » assure son représentant Michel Campion. Pas question de généraliser pour l’instant. « Il n’est pas question de ramassage lourd. Plutôt de réduction à la source », selon Pierre-Yves Clavier, directeur adjoint au service propreté déchets de BMO.
Voir aussi le site Le jardin bleu pour les composteurs collectifs.
Ou encore ce qui se fait à Rennes : Rennes : des composteurs au pied des immeubles (28/09/2007)
Le 6 septembre, Rennes Métropole a signé une convention de mise en place de composteurs collectifs dans les immeubles en copropriété avec la confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB). L’agglomération s’engage à fournir gratuitement un composteur collectif pour les immeubles en copropriété, des bio-seaux et guides du compostage pour chaque foyer. À ce jour, Rennes Métropole compte 25 composteurs collectifs installés. Sur les 900 logements concernés, 295 foyers se sont engagés dans la démarche, soit un taux de participation d’environ 35 %. L’agglomération propose également des formations de maître-composteur aux habitants qui le souhaitent et assure un suivi technique du composteur sur une période de six mois. Les formations sont dispensées par le centre d’information sur l’énergie et l’environnement (CIELE). Les membres volontaires de la CNAB s’engagent, de leur côté, à promouvoir le compostage collectif.
Et a communauté de communes de Landerneau ?
Elle refuse obstinément de suivre ce chemin. Les quelques composteurs qu’elle propose discrètement à la vente sont même plus chers que ceux que l’on peut trouver en magasin !
C’est ce que devaient constater les participantes et participants à la réunion organisée par DES en Mars 2009 à l’occasion de la mise à enquête publique du plan départemental de traitement des déchets.
Ne faudrait-il donc pas organiser une nouvelle “opération composteurs” ? La question est posée.
Tri des déchets : bientôt une poubelle spéciale biodéchets pour tous les Français
À compter du 1er janvier 2024, les collectivités ont obligation de proposer une solution de tri à la source. Objectif : transformer cette matière en engrais ou en biogaz. (Ouest-France)