Une autre histoire des algues en Bretagne. De la soude à l’iode jusqu’aux alginates.

Par , 7 avril 2024 17 h 56 min

Les algues en Bretagne ce ne sont pas seulement les algues vertes et leur cortège de pollutions diverses. C’est d’abord une richesse depuis longtemps exploitée. D’abord par les paysans des rivages maritimes. Ensuite par les “faucheurs de la mer”, ces goémoniers au rude métier. Ce sont aujourd’hui des propriétés utiles à l’alimentation et la santé qui se découvrent, année après année, dans des laboratoires implantés en Bretagne.

Dans les dernières années du siècle dernier, des élèves du lycée de l’Elorn à Landerneau, avaient consacré leur année de classe de seconde à l’étude chimique de la composition et des propriétés des algues, en allant à la rencontre de ces anciens goémonier connaissant les vieilles méthode du métier ainsi qu’à celle des nouveaux pionniers dans leur laboratoires.

four de goémonier.

Leur travail mérite un coup d’oeil.

extrait de leur introduction :

Le Nord-Finistère, en Bretagne, n’est pas particulièrement réputé pour son industrie chimique. Pourtant, depuis le 17e siècle, c’est à dire depuis le début de la chimie, une activité chimique y est menée, sans interruption, autour des algues.

L’industrie de la “soude” (carbonate de sodium) se développe d’abord. On extrait ce produit des cendres de goémons séchés. Il est indispensable à la fabrication du verre. Cette activité s’arrête à la fin du 18e siècle quand de nouveaux procédés sont découverts.

Elle reprend en 1829 après que le chimiste Bernard Courtois ait découvert, en 1812, un nouveau et utile produit dans les cendres d’algues : l’iode. L’iode est utilisée, en particulier, en photographie et en médecine. Sa production en Bretagne s’arrête en 1952 à cause de la concurrence de l’iode extrait des nitrates du Chili.

Aujourd’hui le relais est pris par l’extraction des alginates contenus dans les grandes laminaires.”

http://histoires-de-sciences.over-blog.fr/article-30505855.html

Les commentaires sont fermés

Panorama Theme by Themocracy