Train. Ligne “Brest-Landerneau-Quimper-Nantes” en danger.

Par , 7 mars 2015 10 h 25 min

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Chantier toujours plus coûteux.

Les cheminots de Quimper ont listé les multiples signaux négatifs. « La ligne Quimper-Brest aurait dû, à l’origine, être rénovée en 2013, rappelle Gabriel André, secrétaire général du syndicat quimpérois. Le chantier a été reporté en 2014, suite à l’éboulement sur la voie à Morlaix, en janvier 2013. Le budget initial était fixé à 75 M€, abondé par le Contrat de plan État-Région et le conseil général du Finistère. Finalement, SNCF Réseau (ex-RFF) a revu le montant des travaux à 110 M€ ». La Région aurait programmé le chantier pour 2017 mais l’optimisation est revue à la baisse. « Le temps de voyage restera de 1 h 15, comme il devrait l’être actuellement et non pas 59 minutes, comme prévu au départ. Le nombre de voyage ne sera pas doublé (de 6 à 12) ».

Vitesse réduite

« En attendant, la ligne se dégrade, continue Gabriel André. Les réductions de vitesse se multiplient sur la partie entre Quimper et Landerneau. En avril : 60 km/h au lieu de 100 entre Châteaulin et Quéménéven, 80 km/h au lieu de 120 entre Quéménéven et Quimper, 60 km/h au lieu de 120 entre Hanvec et Daoulas. Cela implique une durée de voyage de 1 h 30 et, du coup, la suppression du premier train en partant de Brest et le dernier train en partant de Quimper, avec les problèmes de correspondance que cela implique ».

Lignes régionales oubliées.

Pour la CGT, cette politique a des répercussions plus larges. « La SNCF abandonne les usagers dès lors qu’ils ne se trouvent pas sur les grands axes reliant Paris », dit Gabriel André. Il cite en exemple le trajet Brest ou Quimper vers Bordeaux. Un voyageur qui cherche un billet sur ce trajet se verra uniquement proposer le TGV Quimper-Paris puis Paris-Bordeaux, alors qu’un autre voyage est possible de Quimper à Nantes puis de Nantes à Bordeaux, en train Corail. La différence entre les deux options est importante. « Elle va de 160,10 € le billet par Paris avec 2 h de trajet supplémentaire, contre 76,60 € », résume Nicolas Quéau, secrétaire du bureau CGT. Les cheminots estiment ainsi que la SNCF renvoie tout à la Région, qui est l’autorité régulatrice des transports régionaux. « Le service public est menacé », conclut la CGT, qui annonce une grève pour mardi. Contactée, la SNCF a indiqué qu’elle réagirait lundi.

Le Télégramme

Voir aussi la position de eelv-Bretagne : La Bretagne ne doit pas fermer ses lignes de train

L’alerte avait déjà été lancée par SUD-Rail en Février

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