L’usine de compostage de Saint Eloi doit vivre

Par , 27 février 2004 16 h 52 min

Avec 30 millions de tonnes de déchets par an, soit 437 Kg par habitant et par an, il devient urgent de développer des méthodes de réduction à la source mais aussi de tri et de recyclage systématique.

La démarche engagée par le Pays de Brest vise à mutualiser les infrastructures et proposer des solutions à l’échelle du Pays pour répondre à la problématique déchets. Ceci ne peut se faire sans la collaboration de tous à commencer par les citoyens qu’il faut sensibiliser et former à la réduction et au tri sélectif des déchets.

Localement, les initiatives d’implication des citoyens au tri sélectif sont trop fébriles et manquent de dynamisme. Très simplement, l’incitation au compost individuel des déchets fermentescibles permettrait de réduire de 30% la masse des déchets collectés. La communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas pourrait fournir des plans de construction et proposer à la vente des composteurs à prix réduit. Ce qui se fait à Brest, et qui a permis de réduire de 30% l’incinération des ordures ménagères, doit pouvoir se mettre en oeuvre sur la communauté de communes.

Une délégation des Verts du Pays de Landerneau-Daoulas a assisté à la conférence organisé mardi dernier à Lannion par l’association « Ensemble réduisons nos déchets » et présidé par Dany Dietman, maire de Manspach. A Manspach (Haut Rhin), après 10 années d’efforts, la méthode de collective des déchets à domicile et de compostage a permis de réduire à 77 kg/hab/an la poubelle résiduelle (regroupant les déchets non recyclables) qui est ensuite enfouies en centre de stockage adapté. Le bénéfice pour la santé des habitants, pour l’environnement et pour le porte monnaie est considérable puisqu’il a permis de réduire la facture à 31.70 euros/foyer/an tout compris. Pour que chacun se sente concerné, les poubelles résiduelles sont pesées et la facture est ensuite adressée à chaque contribuable par la communauté de communes. Une telle mis en oeuvre évite les nombreux problèmes liés à l’incinération qui produit des résidus plus toxiques et beaucoup moins maîtrisés que les combustibles.

C’est pourquoi, dans le cadre d’une politique de gestion globale des déchets au niveau de Pays de Brest, nous appuyons la position de Jean Pierre Thomin, président du SIVALOM, de parvenir à enfin réhabiliter l’usine de compostage de Saint-Eloi. Pour ce faire, il est nécessaire que les élus du Pays de Brest acceptent de participer à cette rénovation et de livrer une quantité importante de déchets fermentescibles pour permettre la production d’un compost de meilleure qualité utilisable en apport organique sur tous types de culture.

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