La “compétence eau” à la Bretagne ? Encore une belle arnaque !

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Par , 14 août 2017 15 h 06 min

C’est un article du journal de l’environnement qui nous le rappelle cet été : La région Bretagne a officiellement hérité de la compétence en matière de gestion de l’eau, selon un décret publié le 6 mai au Journal officiel.

Etat de l'eau e Bretagne.01b

Et l’article de rappeler que “avec 35% des masses d’eau de bonne qualité, la Bretagne s’est fixée pour objectif d’en avoir 61% d’ici 2021”.

35% des masses d’eau “de bonne qualité” en 2017 ?

Est-il utile de rappeler que la Directive cadre Européenne du 23 Octobre 2000 dont le but est “la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles (eaux douces et eaux côtières) et eaux souterraines”, a fixé comme objectif “d’atteindre d’ici à 2015 le bon état des différents milieux sur tout le territoire européen” ! Ce qui s’est traduit en France par : “atteindre en 2015 un taux de 66% de masses d’eau en bon état et viser 90% en 2021″.

Encore faut-il rappeler ce qu’on appelle ” “bon état” dans la transposition française de la directive cadre européenne. Est considéré comme en bon état un cours d’eau dans lequel le taux de nitrates est inférieur à 50mg/l alors que l’on sait qu’en Bretagne il faudra descendre en dessous de 10mg/l pour voir disparaître les marées d’algues vertes.

Autant dire que, dès à présent, les élus régionaux bretons annoncent leur échec.

D’ailleurs quel pouvoir leur donne-t-on ?

“En vue d’une gestion coordonnée des différents sous-bassins hydrographiques de la région Bretagne, justifiée par l’état des eaux de surface et des eaux souterraines présentant des enjeux sanitaires et environnementaux, la région Bretagne assure, à l’échelle de son territoire, les missions d’animation et de concertation dans le domaine de la gestion et de la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques mentionnées au 12° du I de l’article L. 211-7 du code de l’environnement.”

“Animation, concertation”. Résumons : aucun pouvoir. Ni celui de décider de nouvelles normes ni de moyens d’action dans le domaine de la police de l’eau. Leur seule compétence est celle de la propagande : faire croire aux bretons qu’on leur accorde un privilège qui est en réalité celui de devoir assumer seuls, en Bretagne, l’échec de la politique française de l’eau totalement dépendante de la puissance des lobbies de l’agriculture et des entreprises privées de l’eau.

Quand on sait que l’ex président de région Le Drian a choisi comme Vice-président à l’agriculture et à l’agro-alimentaire, Olivier Allain, président de la FDSEA des Côtes d’Armor, le département le plus, pollué de Bretagne. Quant on sait que ce dernier ayant suivi son patron chez Macron et a été un moment “pressenti” comme ministre de l’agriculture, l’environnement breton peut légitimement s’inquiéter de cette “nouvelle compétence”.

FNE affiche

Une affiche qui avait valu à FNE de subir les foudres du président de Région Jean-Yves le Drian allant même jusqu’à menacer de porter plainte pour “diffamation de la Bretagne” avant de se rétracter.

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Au sujet du prétendu “bon état” de l’eau.

Voir le Guide technique Relatif à l’évaluation de l’état des eaux de surface continentales (cours d’eau, canaux, plans d’eau)

Eau Bon état.02.

Faut-il rappeler que 50mg/l de nitrates (NO3-) c’est la limite maximale de potabilité de l’eau eu robinet et qu’au dessus de ce taux dans une rivière on n’a plus le droit de la prélever pour la traiter !

Fait-il rappeler le nombre guide de 25mg/l de l’OMS et la nécessité de descendre au dessous de 10mg/l pour voir la fin des marées vertes ?

Dès le début, la traduction, en France, de la directive cadre européenne était elle même une vaste esbroufe.

Non à la centrale électrique à gaz à Landivisiau. Lettre ouverte à Nicolas Hulot.

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Par , 9 août 2017 10 h 56 min

M. Hulot, 5 associations opposées à la construction d’une centrale à gaz à Landivisiau, vous interpellent.

Au moment où le gouvernement français affirme vouloir faire de la France un leader dans la lutte contre le réchauffement climatique, vous ne pouvez pas subventionner la construction d’une centrale électrique à gaz à Landivisiau ou ailleurs.

Landivisiau-centrale Hulot

M. Nicolas HULOT

Ministre de la Transition Écologique et Solidaire

Hôtel de Roquelaure

246, Boulevard St Germain

75007 PARIS

Landivisiau, le 3 août 2017

Lettre ouverte concernant le projet de construction d’une centrale électrique à gaz (CCCG) à Landivisiau (29).

Monsieur le Ministre,

Vous vous êtes déplacé le vendredi 21 Juillet 2017 à Brest et vous y avez rencontré des représentants de la société civile ainsi que des chefs d’entreprises œuvrant dans le domaine des énergies renouvelables.

Vous auriez pu aussi rencontrer des acteurs économiques et associatifs représentant des citoyens, des consommateurs et des agriculteurs bio qui luttent depuis 7 ans contre un projet d’Etat destiné à construire une centrale de production électrique fonctionnant au gaz à Landivisiau. Ce projet devrait bénéficier d’une subvention de 50 millions € par an pendant 20 ans, renouvelable une fois. Nous sommes nous-mêmes engagés pour « protéger les écosystèmes, tout en accélérant l’inévitable transition énergétique » tel que vous l’avez déclaré. C’est pourquoi nous ne pouvons comprendre que, au moment où le gouvernement français entend faire de la France un leader dans la lutte contre le réchauffement climatique, il décide de subventionner une installation de forte puissance, polluante, utilisant des énergies fossiles et dont l’utilité n’est pas prouvée compte tenu de la montée en puissance continue de la production électrique en Bretagne.

Nous vous demandons donc de mettre fin à ce projet pharaonique d’un demi-milliard € qui rejetterait dans l’atmosphère 1.5 million de tonnes de CO2 par an. Vous vous êtes engagé « à lever les verrous pour changer de modèle ». C’est l’occasion ou jamais.

Il n’a échappé à personne que l’hiver 2017 a été rigoureux, qu’un tiers des centrales nucléaires françaises étaient à l’arrêt et que les centrales thermiques de Dirinon et de Brennilis, prévues pour répondre aux pics de consommation, ont tourné moins de 500 heures ! Et on voudrait nous faire croire que la centrale de Landivisiau n’aurait pour but que de pallier les pics de froid en Bretagne, alors qu’il est prévu qu’elle tournerait 3000 à 6500 heures par an. Nous ne sommes pas dupes et sommes mobilisés pour empêcher ce projet qui serait financé par les citoyens par le biais de la CSPE, enrichirait les actionnaires de Direct Energie et polluerait notre territoire.

Nos associations sont à votre disposition pour vous donner de plus amples informations si vous le souhaitez.

Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l’expression de notre haute considération.

Les Signataires :

L’assocation Landivisiau Doit Dire Non A La Centrale

Force 5

S – EAU – S

CLCV du Finistère

landi hulot

Macron Trump.04

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