Des pavés Chinois devant la maison des services publics

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Par , 28 février 2004 17 h 24 min

Dans le but d’embellir l’accès à la maison carrée, nouveau siège de la communauté de communes du Pays de Landerneau Daoulas, le conseil communautaire a décidé de mettre des pavés en granite devant le bâtiment. Les travaux sont en cours, et nulle doute que l’attraie du bâtiment sera amélioré.

A l’occasion de ce débat j’avais signalé qu’on utilisait de plus en plus de granit en provenance des pays de l’Est ou bien de Chine. En effet pourquoi aller chercher ce matériau à l’autre bout de la planète, alors que le sous-sol breton recelle des resources importantes exploitées surtout en Ille et Vilaine et dans les Côtes d’Armor. C’est pourquoi je demandais qu’on privilégie le granit breton par rapport au granit d’importation. C’est ce que font les collectivités lorsqu’elles refusent les bois tropicaux afin de préserver les forêts d’Amazonie, d’Afrique et du Sud-Est Asiatique.

Au moment du débat, l’aménagement du Quai de Léon était encore en cours, ce qui m’avait permis de signaler qu’on ne pouvait pas lire le texte des étiquettes qui figuraient sur les colis de pavés. Un conseiller de Landerneau m’a répondu, sur le ton de la plaisanterie, que c’est parcequ’elles sont en breton. Ne parlant pas le breton, je lance un appel à tous ceux qui ont la chance de maîtriser cette lanque pour qu’ils me transmettent la traduction de l’étiquette figurant sur les palettes de granit stockées actuellement devant la maison carrée et devant la médiatèque Per Jakez Hélias (*). (Cf l’image attachée.)

De façon plus sérieuse, ce n’est pas en faisant venir du granit de l’autre bout de la planète qu’on parviendra à réduire les gaspillages de notre société de consommation. Avec cette politique, ce qui est durable c’est l’utilisation du fuel, car dans un rayon de 200 km on trouve d’excellents granits. De plus ce n’est pas non plus de cette façon qu’on soutiendra l’activité des granitiers bretons, secteur clé de l’économie régionale dont l’activité dépend en grande partie des commandes des collectivités locales. De nombreuses collectivités font appellent au granit breton, pavage devant la médiathèque de Nantes, place de la cathédrale à Quimper, Concarneau etc…. Landerneau ne sera donc pas une référence pour le granit breton.

(*) Pierre Jakez Hélias doit se retourner dans sa tombe : *Eloge du granit* « Ce qu’il y a de plus séduisant dans un pays, c’est peut-être l’harmonie qui règne entre ses paysages et les habitations des hommes qui y vivent. Et cette harmonie n’est jamais aussi étroite que lorsque les matériaux qui ont servi à bâtir ont été sortis du sol même. Or, la Bretagne est une terre de granit. Il suffit de la parcourir un tant soit peu pour le voir affleurer, non seulement sur les vieilles collines arides, mais jusque dans les bois et les champs ainsi que sur les côtes qui le font voir à nu. Il est présent en tous lieux, mais les structures de son grain, la diversité de ses couleurs, outre qu’elles récusent la monotonie, décèlent son origine et marquent la tonalité particulière du paysage où il a mûri au cours des millénaires. »

L’usine de compostage de Saint Eloi doit vivre

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Par , 27 février 2004 16 h 52 min

Avec 30 millions de tonnes de déchets par an, soit 437 Kg par habitant et par an, il devient urgent de développer des méthodes de réduction à la source mais aussi de tri et de recyclage systématique.

La démarche engagée par le Pays de Brest vise à mutualiser les infrastructures et proposer des solutions à l’échelle du Pays pour répondre à la problématique déchets. Ceci ne peut se faire sans la collaboration de tous à commencer par les citoyens qu’il faut sensibiliser et former à la réduction et au tri sélectif des déchets.

Localement, les initiatives d’implication des citoyens au tri sélectif sont trop fébriles et manquent de dynamisme. Très simplement, l’incitation au compost individuel des déchets fermentescibles permettrait de réduire de 30% la masse des déchets collectés. La communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas pourrait fournir des plans de construction et proposer à la vente des composteurs à prix réduit. Ce qui se fait à Brest, et qui a permis de réduire de 30% l’incinération des ordures ménagères, doit pouvoir se mettre en oeuvre sur la communauté de communes.

Une délégation des Verts du Pays de Landerneau-Daoulas a assisté à la conférence organisé mardi dernier à Lannion par l’association « Ensemble réduisons nos déchets » et présidé par Dany Dietman, maire de Manspach. A Manspach (Haut Rhin), après 10 années d’efforts, la méthode de collective des déchets à domicile et de compostage a permis de réduire à 77 kg/hab/an la poubelle résiduelle (regroupant les déchets non recyclables) qui est ensuite enfouies en centre de stockage adapté. Le bénéfice pour la santé des habitants, pour l’environnement et pour le porte monnaie est considérable puisqu’il a permis de réduire la facture à 31.70 euros/foyer/an tout compris. Pour que chacun se sente concerné, les poubelles résiduelles sont pesées et la facture est ensuite adressée à chaque contribuable par la communauté de communes. Une telle mis en oeuvre évite les nombreux problèmes liés à l’incinération qui produit des résidus plus toxiques et beaucoup moins maîtrisés que les combustibles.

C’est pourquoi, dans le cadre d’une politique de gestion globale des déchets au niveau de Pays de Brest, nous appuyons la position de Jean Pierre Thomin, président du SIVALOM, de parvenir à enfin réhabiliter l’usine de compostage de Saint-Eloi. Pour ce faire, il est nécessaire que les élus du Pays de Brest acceptent de participer à cette rénovation et de livrer une quantité importante de déchets fermentescibles pour permettre la production d’un compost de meilleure qualité utilisable en apport organique sur tous types de culture.

Emergence de nouveaux projets ?

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Par , 3 février 2004 17 h 18 min

Lors d’une récente séance, le Président a souhaité l’émergence de nouveaux projets. Je crois même qu’il a fait appel à l’imagination de chacun. Le moment du débat d’orientation budgétaire me parait être le bon moment pour apporter ma contribution :

  • Tout le monde sait maintenant que le chantier d’insertion de Landerneau a été interrompu. Une réflexion est en cours, ceci est intéressant, mais cela va bientôt faire un an que la situation est au point mort. Je renouvelle la nécessité de mobiliser toutes les énergies pour imaginer un véritable projet d’insertion et marquer un réelle volonté politique d’aboutir dans ce domaine.
  • Le corollaire du travail est le logement. Il existe à Landerneau des logements d’urgence destinés à recevoir des personnes dans la détresse. Ces logements sont actuellement gérés par des bénévoles auxquels il faut rendre hommage. Pour des raisons d’urbanisme la ville de Landerneau a décidé de démolir la plus grande partie de ces logements sans que des solutions de remplacement n’aient été imaginées. C’est le moment d’anticiper et d’éviter de tomber dans le même travers que le chantier d’insertion. J’ajoute que les personnes dans la détresse ne sont pas la spécificité de la commune de Landerneau, mais que cela concerne l’ensemble du territoire de la communauté de communes. Aujourd’hui la communauté de communes intervient principalement au niveau de garanties d’emprunts. Je propose qu’elle prenne pleinement la compétence logement d’urgence en incluant le volet social. Son action irait de l’acquisition des logements jusqu’à leur gestion et l’accompagnement social des usagers. Cela fait d’ailleurs partie de ses compétences puisque les statuts de la communauté de communes prévoient la mise en place d’opérations particulières en faveur du logement des personnes défavorisées.

Avec ces deux volets : chantier d’insertion et logement d’urgence, c’est la création d’un véritable service social et solidaire qui pourrait être créé au sein de la communauté de communes. Pourquoi ne pas le considérer comme l’embryon d’un futur centre intercommunal d’action sociale. C’est un projet que nous aimerions voir aboutir rapidement et voir figurer au budget de la communauté.

En tout cas c’est un projet indispensable et qui doit interpeller « les gens heureux » que nous sommes, qualificatif que nous a donné l’Abbé Pierre le week end dernier.

Une volonté molle

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Par , 3 février 2004 16 h 53 min

A plusieurs occasions je me suis exprimé pour dénoncer le manque d’ambition de la communauté de communes et l’absence d’une politique lisible sur le long terme. Que constate-t-on : une augmentation des tonnages, une envolée des dépenses, le creusement du déficit qui va finir par devenir colossale, et l’augmentation de la taxe ce qui est maintenant devenue une routine annuelle.

Certes nous sommes en train de mettre en place une collecte sélective dans le centre de Landerneau, certes les tonnages livrés au SIVALOM sont constants ou n’augmentent que peu, mais ceci est insuffisant. En 5 ans les brestois auront réussi à faire baisser les volumes incinérés de 30%. Nous en sommes bien loin. Pour réussir, il faut que la communauté de communes se donne un objectif ambitieux et qu’elle mette en place une politique lisible. Nous attendons toujours les résultats de la collecte sélective au porte à porte. Comment les améliorer ? Comment les généraliser à l’ensemble de la communauté de communes et avec quels moyens ? Voilà des sujets concrets qui n’ont pas été abordés en commission depuis des mois. Concernant les déchets, il faut redire la nécessité d’abandonner la taxe au profit de la redevance. Je ne vais pas énumérer à nouveau les avantages de ce mode d’imposition je voudrais seulement faire un parallèle troublant. Il y a 10 ans les collectivités pratiquaient la redevance. A cette époque, les budgets étaient équilibrés puisque, c’est la règle pour la redevance (nécessité d’avoir un budget indépendant et équilibré). Or que constatons-nous depuis qu’on est passé à la TEOM : le creusement régulier du déficit. Si nous étions resté au régime de la redevance je suis convaincu que nous aurions pris des mesures importantes afin d’endiguer la fuite en avant des coûts. Nous aurions serré les boulons.

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