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Centrale à landivisiau. Sept ans de luttes.

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Par , 27 juillet 2017 4 h 15 min

24 juin en clôture de la conférence de lancement du « pacte mondial pour l’environnement », le président de la république, Emmanuel Macron, déclare :

“Le projet d’un pacte mondial sur le climat est un défi lancé à l’humanité comme avant furent les combats pour les droits civiques ou pour les droits sociaux ou culturels mais le défi, ici, est plus grand encore, ce n’est pas seulement de la dignité de l’homme dont il s’agit mais de sa survie”

Pendant ce temps le gouvernement français se prépare à financer le groupe Direct Energie, à raison de 40 millions d’euros par an, pour la construction d’une centrale électrique à gaz, à la fois inutile et polluante, dans la commune de Landivisiau dans le Finistère.

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Un Pacte Le Drian-Besson.

Quelle mouche a piqué Jean-Yves Le Drian en cette année 2010 ou plutôt quel lobby est venu lui susurrer ce projet à l’oreille ? Toujours est-il qu’il a décidé qu’il fallait absolument une centrale électrique à gaz de 450Mw en Bretagne et plus précisément le plus à l’Ouest possible. Le tout enveloppé dans un “Pacte Electrique Breton” destiné à faire passer la pilule.

Un appel d’offre était lancé et le choix rapidement fait : ce serait à Landivisiau et ce serait Direct Energie.

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Mais revenons sur la raison avancée.

Encore le coup de la panne !

“Le déséquilibre structurel entre la production et la consommation bretonne expose l’ensemble de la Bretagne à un risque généralisé d’écroulement de tension (blackout),” annonçait le texte du “Pacte”

Blackout. Le mot était lancé et repris par l’ensemble des lobbies de l’agriculture et de l’industrie. Le coup de la panne on nous l’avait déjà fait 40 ans plus tôt pour tenter d’imposer une centrale nucléaire à Plogoff. Victoire à Plogoff et pas de centrale nucléaire à la pointe du raz. Et pourtant pas une seule coupure de courant depuis cette date !

Rapidement l’argument se dégonflait. Récemment encore, malgré l’arrêt d’un nombre exceptionnel de centrales nucléaires et le froid vif de janvier 2017, François Brotte, président du directoire de RTE (Réseau de Transport de l’Electricité) tenait à rassurer les bretons : aucun risque de cataclysme !

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Le Télégramme

Un autre argument était avancé.


La Bretagne boulimique en Electricité ?

Sous couvert de présenter deux scénarios d’économies d’électricité trois courbes étaient présentées dans le dossier du “Pacte”. L’une, “tendancielle” prolongeait la croissance des années précédentes. Les deux autres s’appuyaient sur des programmes d’économies plus ou mois rigoureux. Mais toutes envisageaient une augmentation continue de la consommation.

Erreur ! La réalité est que la consommation s’est stabilisée en Bretagne comme en France et que des centrales à gaz ont été arrêtées, comme celle de Montoir de Bretagne, faute de demande. (Voir le rapport de RTE pour 2016).

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Pour rappel : ce que prévoyait le “Pacte”

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En noir : la réalité de la consommation. Le “Pacte” était de la pure propagande !

Sept ans de lutte et un espoir.

Cela a commencé par l’enquête publique en mairie de Landivisiau avec un dossier bidonné et des commissaires enquêteurs comme d’habitude aux ordres et donnant un avis favorable au projet malgré les milliers d’avis d’opposants. Ont suivi : réunions d’information, manifestations, rassemblements et actions en justice. Cinq ans de Guérilla que nous ne pouvons résumer ici. Et puis un espoir : la Commission Européenne se penchait sur le dossier et en particulier sur une de ses clauses concernant un financement public annuel de 40 millions d’euros pendant vingt ans renouvelables à Direct Energie.

Quand le gouvernement français se prépare à subventionner l’usage des énergies fossiles.

L’appel d’offre pour la construction de la centrale comportait une clause particulièrement attractive :

“Dans le cadre du présent appel d’offres, le producteur touchera une prime fixe annuelle PT, calculée comme le produit de la puissance active garantie Pgar et d’une prime P exprimée en €/MW/an. Cette prime fixe est destinée à couvrir uniquement les surcoûts liés à la localisation de l’installation, à l’acheminement du gaz et à la date prévue de mise en service.”

Ainsi, l’entreprise Direct Energie était choisie “avec un écart important par rapport aux autres candidats, au titre du critère de la prime fixe demandée pour couvrir les surcoûts liés à la localisation de l’installation, à l’acheminement du gaz et à la date de mise en service”.
Elle se voyait ainsi attribuer une prime de 40 millions d’euros par an pendant 20 ans renouvelables pour la construction d’une centrale à Landivisiau.

Mais chacun sait que l’Europe “libérale” est sensible aux primes d’Etat susceptibles de fausser la concurrence. La France ayant choisi de justifier cette prime dans le cadre de la procédure dite de “capacité” permettant aux états de subventionner une installation de production d’énergie dans des cas extrêmes, la commission européenne chargée de la concurrence se saisissait du dossier.

Les doutes de la commission européenne.

A l’évidence la Commission Européenne n’était pas convaincue !

Dans une publication du 13 novembre 2015 la Commission ouvrait “des enquêtes approfondies sur des projets français visant à rémunérer la capacité de production d’électricité”.

Elle motivait ainsi son initiative :”La Commission européenne a ouvert deux enquêtes approfondies distinctes pour évaluer si des projets français concernant un mécanisme de capacité à l’échelle nationale et un appel d’offres pour une nouvelle centrale au gaz située en Bretagne sont conformes aux règles de l’UE en matière d’aides d’État

La Commission craint que ces projets visant à rémunérer la capacité de production d’électricité puissent, dans le cas du mécanisme de capacité à l’échelle nationale, favoriser certaines entreprises par rapport à leurs concurrents et empêcher l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché et, dans le cas de la centrale au gaz située en Bretagne, soutenir un seul type de technologie ou une seule solution.”

Un article publié par le journal Ouest-France résumait la situation :

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cliquer sur l’image pour agrandir.

Extraits :

La commission “doute que l’installation et l’exploitation de la centrale de Landivisiau soient susceptibles d’être qualifiées de Sieg [service d’intérêt général]. Une remise en cause de la nécessité même de cette centrale. “Les autorités françaises, estime Bruxelles, n’ont fourni aucun élément montrant qu’il y a eu un problème de sécurité d’approvisionnement en Bretagne dans le passé, même pas en cas de températures exceptionnellement basses telles que celles enregistrées en 2012”

Ou encore :

“Pour les opposants à la construction d’une centrale CCG en Bretagne, brûler du gaz en pleine lutte contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique serait une aberration.

Ils interprètent déjà la teneur du rapport d’orientation sur les mécanismes de capacité comme une indication sur ce que pourrait être le jugement de Bruxelles : « On imagine mal la Commission se déjuger, en émettant, pour la Bretagne, un avis contraire aux conclusions de son enquête générale sur les mécanismes de capacité. »

Dans cette hypothèse, le projet de Landivisiau, au point mort depuis deux ans, pourrait connaître une nouvelle chute de tension, voire disjoncter.”

On peut lire aussi l’article de René Pérez :

Centrale de Landivisiau. Des retards à l’allumage

Les opposants avaient donc toutes les raisons de croire que ce projet de centrale subventionnée sur des fonds publics allait être abandonné. Et pourtant …

Les “vérités alternatives” de la commissaire Margrethe Vestager.

La commission européenne ayant lancé une consultation, les opposants se sont appliqués à transmettre leurs arguments allant dans le sens des “doutes” exprimées par celle-ci. Puis vint une longue attente et l’espoir d’être enfin entendus.

C’est le 15 mai 2017 que le verdict tombait. Une autorisation accordée !

Annoncée une semaine après l’élection de Emmanuel Macron, cela ne pouvait apparaître que comme un cadeau au nouveau président et à son nouveau ministre des affaires étrangères, le promoteur de la centrale de Landivisiau, Jean-Yves Le Drian.

“La Commission européenne a autorisé, sous conditions, l’aide que la France envisage d’octroyer à la Compagnie électrique de Bretagne en vue de la construction d’une centrale électrique alimentée au gaz à Landivisiau, en Bretagne. La mesure répond aux préoccupations liées à la sécurité d’approvisionnement électrique en Bretagne et est à la fois proportionnée et nécessaire.”

Telle est l’introduction de la conférence de presse tenue par Mme Margrethe Vestager, commissaire chargée de la politique de concurrence.

Plus précisément la commissaire déclarait à ce sujet :

« La construction de la centrale électrique de Landivisiau, en Bretagne, contribuera à garantir l’absence de coupures de courant dans cette région, tout en préservant la concurrence sur le marché de l’électricité. »

Encore une fois on nous ressortait le blackout !

Que disait pourtant la commission à ce sujet :

“Les autorités françaises n’ont fourni aucun élément prouvant qu’il y a eu un problème de fiabilité en Bretagne dans le passé. Par exemple, le graphique au schéma 6 ci-dessus montre que RTE prévoit un déficit de 350 MW en Bretagne en 2012. Toutefois, aucune information sur des problèmes effectifs de fiabilité n’a été fournie pour cette année, bien que la France ait connu un hiver exceptionnellement froid. Ce schéma prévoit également la fermeture des installations de Brennilis et Dirinon en 2017 et de la centrale de Cordemais en 2020, alors que les autorités françaises indiquent que ces installations pourraient rester actives jusqu’en 2023. ”

Ce que confirmait, nous l’avons déjà noté, le patron du réseau de transport de l’électricité (RTE) en février 2017 !

Ou encore :

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cliquer sur l’image.

Où Mme Margrethe Vestager va-t-elle chercher ses informations ? Chez les responsables de la distribution de l’électricité en France ou chez Jean Yves Le Drian, porte parole des lobbies bretons, adepte, lui aussi, de ces “vérités alternatives” chères à Donald Trump et, semble-t-il, à la Commissaire européenne.

Préserver la concurrence ?

Voyons à nouveau comment en doutait la commission :

“il apparaît que certains des critères d’attribution dans le cahier des charges pourraient avoir empêché des candidats potentiels de participer à l’appel d’offres. En l’absence de ces critères, un plus grand nombre d’entreprises auraient pris part à la procédure d’appel d’offres, augmentant la concurrence et, éventuellement, minimisant les coûts pour la collectivité. Par conséquent, la Commission a des doutes quant au fait que l’appel d’offres n’ait pas conduit à une surcompensation.”

En gros la commission n’avait pas été dupe : le cahier des charges avait été construit sur mesures pour que Direct Energie emporte le marché. Aujourd’hui, alors que rien n’est changé, la commissaire ne tient aucun compte de cet avis et considère que la concurrence est bel et bien préservée : encore une “vérité alternative” ?

Mais voyons plus loin.

Le communiqué poursuit :

“L’enquête approfondie de la Commission a révélé que la mesure était compatible avec les règles de l’UE en matière d’aides d’État, et notamment avec les lignes directrices de 2014 concernant les aides d’État à la protection de l’environnement et à l’énergie.”

Ayons la curiosité de cliquer sur le lien et voyons ce que dit cette “enquête approfondie”.

“La Commission craint que le mécanisme de capacité envisagé par la France puisse, sous sa forme actuelle, favoriser certaines entreprises par rapport à leurs concurrents et empêcher l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché. En outre, elle examinera si les objectifs du mécanisme ne pourraient pas être atteints par des mesures moins coûteuses et entraînant moins de distorsions. La Commission étudiera également si le mécanisme envisagé est réellement approprié pour encourager les investissements dans de nouvelles capacités.”

Ou encore :

“La Commission s’inquiète en particulier du fait que l’aide sera accordée à un seul type de technologie et n’est pas ouverte à d’autres solutions potentielles, comme celles également mises en œuvre en Bretagne (ainsi que le prévoit le « pacte électrique breton »), à savoir d’autres types de production d’électricité, une gestion de la demande, des extensions de réseau ou des solutions de stockage. De plus, à ce stade, la Commission considère qu’il existe un risque de voir se créer un marché dépendant des subventions, dans lequel les investisseurs n’élaboreraient des projets que sur la base d’appels d’offres prévoyant des aides d’État. En conséquence, l’appel d’offres pourrait, à long terme, risquer d’aggraver le problème d’adéquation de la capacité.”

La commissaire a-t-elle seulement lu cette “enquête approfondie” ? Comment ose-t-elle la citer en appui de son autorisation à subvention ?

Un deuxième lien nous dirige vers “les aides d’État à la protection de l’environnement et à l’énergie

Limitons nous à une citation : “Les aides à l’environnement ont pour objectif général d’augmenter le niveau de protection de l’environnement par rapport à celui qui serait atteint en l’absence d’aide. La stratégie Europe 2020 en particulier fixe des objectifs, chiffrés notamment, en matière de croissance durable, en vue de soutenir la transition vers une économie efficace dans l’utilisation des ressources, compétitive et à faible intensité de carbone.”

En quoi subventionner une centrale à gaz serait-il compatible avec cette directive qui vise, à l’inverse, à permettre de subventionner les énergies renouvelables, éolien, solaire, hydroliennes… ceci dans le but de lutter contre le réchauffement climatique ?

Notons, cerise sur le gâteau, que la subvention accordée à Direct Energie serait prélevée sur la “Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE)” dont une des raisons d’être est “le surcoût associé aux politiques de soutien aux énergies renouvelables et à la cogénération” !

Pourtant le communiqué faisait mention du “rapport final publié en novembre 2016“, dans lequel Mme Margrethe Vestager déclarait :« Les mécanismes de capacité doivent répondre aux problèmes survenus sur le marché et être ouverts à toutes les technologies et aux opérateurs d’autres pays de l’UE. Ils ne doivent pas constituer une subvention déguisée en faveur d’une technologie spécifique, comme les combustibles fossiles”.

Qui pourrait nier que la subvention accordée à Directe Energie serait une subvention à une “technologie spécifique utilisant un combustible fossile”. Rien dans le rapport sur les mécanismes de capacité ne justifie la centrale de Landivisiau. Tout, au contraire, devrait l’exclure de toute subvention.

Il nous semblait évident que la commission allait conclure dans le sens des doutes qu’elle avait émis et qui rejoignaient les nôtres. Elle a reculé devant les lobbies politiques et économiques. Pour autant les raisons de refuser cette centrale, et en particulier de refuser de la subventionner, sont tout aussi solides. Avec ou sans l’avis de la commission, nous ne renoncerons pas.

Voir le texte de la commission du 15 mai 2017.

EDF, payeur mais exclus du marché !

Privatisation du marché de l’énergie oblige : une condition à ce subventionnement public était imposée par la commission : le producteur “historique”, à savoir EDF, devait être exclus des bénéficiaires !

Article 2
La France prend les mesures nécessaires afin de s’assurer que, pour toute la durée de l’aide mentionnée à l’article 1er, le bénéficiaire de la mesure ne puisse valoriser l’énergie de la centrale auprès d’un opérateur qui disposerait sur le marché français de plus de quarante % des capacités de production d’électricité, que ce soit via un accord de tolling ou un contrat de vente à long terme de l’énergie produite par la centrale.

A comparer à la clause inscrite dans l’appel d’offre :

3.4.2 Achat d’électricité
Conformément à l’article L. 311-12 du code de l’énergie, lorsqu’il n’est pas retenu, Electricité de France est tenu de conclure un contrat d’achat de l’électricité avec le candidat retenu, en tenant compte du résultat de l’appel d’offres.

C’est d’ailleurs l’existence d’un tel contrat qui garantissait à Direct Energie, en plus de la prime, l’intérêt économique de l’opération.

Dans le “plan d’affaires” déclaré par Direct Energie (rebaptisée Compagnie Electrique de Bretagne, CEB), il est indiqué :

“A l’appui de l’offre soumise aux autorités françaises, CEB a communiqué un plan d’affaires. Ce plan d’affaires montre un taux de rendement interne (’TRI’) après impôt de [5-10] %. Cette rentabilité prend pour principales hypothèses : un volume horaire d’utilisation d’environ [3 000-6 500] heures par an ; un investissement initial de [400- 500] millions d’euros. Les recettes reposent d’une part sur une prime de […] EUR/MW/an et d’autre part sur une rémunération nette résultant d’un contrat de tolling représentant une rémunération moyenne de […] d’euros par an.

Cet accord de tolling est un contrat de droit privé conclu entre CEB et un toller, (la contrepartie au contrat, par exemple EDF) prévoyant l’achat par ce dernier d’une quantité fixe d’électricité.”

Attendons donc avec intérêt les mesures qui seront prises par la France pour interdire au “toller” EDF, d’acheter l’électricité de Direct Energie alors que l’appel d’offre prévoit que EDF est tenu à signer un contrat d’achat avec ladite entreprise et que c’est EDF qui fournira les 40 millions annuels de subventions à la centrale.

Tartuffe à l’Elysée ?

Alors que le projet de centrale électrique à gaz à Landivisiau n’est toujours pas abandonné, il semble intéressant de noter les “bonnes paroles” de ces politiques qui prétendent vouloir se présenter comme les leaders mondiaux de la lutte contre l’effet de serre, à commencer par notre nouveau président.

Le Monde, 24 06 2017 :

Emmanuel Macron poursuit son OPA dans le dossier du changement climatique. Intervenant samedi 24 juin en clôture de la conférence de lancement du « pacte mondial pour l’environnement », le président de la république a créé la surprise par l’engagement pris devant l’auditoire du grand amphithéâtre de la Sorbonne. Il a annoncé vouloir « aboutir à un texte, convaincre [ses] partenaires et porter dès septembre prochain, devant l’assemblée générale des Nations unies [ONU], le projet de pacte mondial pour l’environnement ».

« Sur le plan planétaire, nous devons franchir une nouvelle étape après l’accord de Paris [conclu fin 2015 pour lutter contre le réchauffement] », a scandé le chef de l’Etat qui a pris la parole après l’ancien secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et le président du Conseil constitutionnel (et ex-président de la COP21), Laurent Fabius, copilote de cette initiative avec le think tank français le Club des juristes. « Personne ne peut dignement aujourd’hui prétendre lutter contre le terrorisme et pour la paix dans le monde en ne s’attaquant pas au changement climatique, a insisté M. Macron.

Déclarons à notre tour au président de la république française que “Personne ne peut dignement aujourd’hui prétendre s’attaquer au changement climatique et en même temps subventionner la construction d’une centrale électrique à gaz fossile à Landivisiau ou ailleurs”.

Voir aussi :

Centrale de Landivisiau. ENGIE contre Direct-Energie.

Pacte électrique breton. De l’art de faire mentir les chiffres.

Hommage à Amélie Kerloc’h.

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Par , 26 juillet 2017 20 h 51 min

faisons de Plogoff une île!

Amélie Kerloc’h. La plaque dévoilée

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L’émotion était intense lorsque la famille a dévoilé la plaque d’hommage à Amélie Kerloc’h, en présence du maire, Maurice Lemaître.

L’inauguration de l’espace Amélie-Kerloc’h s’est déroulée dimanche, en présence du conseil municipal et de très nombreux Plogoffistes. Cet espace, qui s’orne de la statue « Le lance-pierres », du sculpteur plogoffiste Robert Vaillant, rend hommage à celle qui fut maire de la commune, de 1981 à 1989, après avoir été première adjointe au cours des dix années précédentes. Le maire, Maurice Lemaître, n’a pas manqué de souligner ces dix-huit années au service de la commune : « Amélie Kerloc’h a été constamment attentive à défendre les intérêts de Plogoff et de ses concitoyens, dans un esprit de solidarité et de justice. Elle a illustré à merveille cette génération d’élus municipaux qui, bien que n’ayant pas été particulièrement préparés à des fonctions d’une perplexité croissante, ont néanmoins su administrer efficacement leur commune ». Par-delà ses fonctions d’élue, Amélie Kerloc’h fut aussi l’un des symboles de la lutte contre le projet d’implantation d’une centrale nucléaire à Plogoff.

Une femme « engagée et modeste »

Après le discours du maire, l’assemblée a écouté, dans un silence quasi-religieux, la chanson « Le Chiffon rouge », avant que Maurice Lemaître invite la famille d’Amélie Kerloc’h à dévoiler la plaque commémorative sur laquelle sont gravés ces mots : « En hommage à son dévouement pour la commune, elle laisse, derrière elle, l’image d’une femme engagée, modeste et simple. Ses convictions, son talent oratoire et sa détermination font que son nom reste à jamais associé à la lutte des Plogoffistes ».

[Le Télégramme]
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Trogor. « Le lance-pierre » a trouvé sa place
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Le Télégramme Publié le 22 mai 2017

La statue « Le lance-pierre » de Robert Vaillant a été acquise par la municipalité de Plogoff et installée sur un tertre du futur espace Amélie Kerloc’h. Au cours du mois d’avril, la municipalité de Plogoff a fait l’acquisition de la célèbre statue « Le lance-pierre » pour un montant de 20.000 € (Le Télégramme du 1e r avril). Cette oeuvre, sculptée par Robert Vaillant en 1981, symbolise la lutte des Plogoffistes contre l’installation de la centrale nucléaire. Cette sculpture de granit a été installée par les employés municipaux sur un tertre fleuri du délaissé de Trogor afin d’être à la fois visible des habitants et des visiteurs de passage.

L’Espace Amélie Kerloc’h

Afin d’honorer celle qui fut maire de la commune de 1980 à 1989, et qui fut par ailleurs une farouche opposante à l’installation de la centrale nucléaire, le conseil municipal a décidé à l’unanimité de nommer cet espace « Amélie Kerloc’h ». Ainsi, le délaissé de Trogor à l’entrée du bourg, va définitivement rendre hommage à deux personnages emblématiques de Plogoff et par-delà cet hommage deviendra en quelque sorte un symbole d’alliance entre l’art et la politique.

À noter
L’inauguration de l’Espace Amélie Kerloc’h se déroulera le dimanche 2 juillet à 11 h.

Le Télégramme

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Disparition. Amélie Kerloc’h, maire de Plogoff de 1980 à 1989

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Ouest-France Publié le 15/07/2016 à 19:20
Amélie Kerloc’h, maire de Plogoff de 1980 à 1989, avec Jean-Marie Kerloc’h, son prédécesseur, le 20 octobre 1980. | Archives Ouest-France

Les Plogoffistes ont appris, cette semaine, le décès d’Amélie Kerloc’h, qui a été maire de Plogoff de 1980 à 1989. Militante, elle avait quitté le Parti communiste français en 1977. Après le retrait de Jean-Marie Kerloc’h à l’automne 1980, Amélie Kerloc’h était devenue maire de la commune, réélue en 1983, avant de se retirer de la vie politique en 1989. Ses obsèques auront lieu samedi 16 juillet, à 14 h 30, à Plogoff.
Les Plogoffistes ont appris, cette semaine, le décès de celle qui fut leur maire pendant les « événements » de Plogoff, c’est-à-dire l’énorme mobilisation populaire contre le projet de centrale nucléaire.

Élue maire à l’automne 1980

Militante, Amélie Kerloc’h avait quitté le Parti communiste français en 1977. Lors de la mobilisation contre le projet de centrale nucléaire à Plogoff, elle est la première adjointe au maire Jean-Marie Kerloc’h.

Malgré l’homonymie, il n’y avait pas de lien de parenté entre les deux élus. Après le retrait de Jean-Marie Kerloc’h à l’automne 1980, Amélie Kerloc’h devint maire de la commune.

Après le retrait de Jean-Marie Kerloc’h à l’automne 1980, Amélie Kerloc’h devient alors maire de la commune, est réélue en 1983, avant de se retirer de la vie politique en 1989.

Elle reste l’une des plus belles figures féminines de la lutte de Plogoff. On sait que les femmes y jouèrent un rôle central. Avec ses convictions, ses talents oratoires et sa détermination, Amélie Kerloc’h contribua à l’abandon du projet de centrale nucléaire après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, le 10 mai 1981.

Les obsèques d’Amélie Kerloc’h auront lieu samedi 16 juillet, en l’église de Plogoff, à partir de 14 h 30.

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Face aux gendarmes mobiles.

Rosalie Salaün candidate EELV : retour aux sources.

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Par , 29 mai 2017 13 h 04 min

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Christophe Winckler et Rosalie Salaün sont les représentants d’une écologie « qui peut être au coeur de la recomposition politique ».

Le Télégramme

Ravie de sa désignation dans la région de ses aïeuls, Rosalie Salaün bat campagne dans la cinquième pour remettre les enjeux de l’environnement au premier plan. « L’écologie sera le moteur d’une société nouvelle », affirme la candidate EELV.

Débutant son adhésion à Europe Écologie-Les Verts (EELV) en 2011, Rosalie Salaün a rapidement intégré les équipes premières du parti. En 2012, le staff d’Eva Joly, candidate à la présidentielle, lui confie la mission des relations internationales. En 2014, elle mène la campagne aux Européennes en tant que présidente des jeunes écologistes. Cette année, Rosalie Salaün a occupé le poste de directrice adjointe de Yannick Jadot, lui-même soutien de Benoît Hamon (PS) à la présidentielle. Le tout entre des conférences à Berlin ou Madrid, avec d’autres mouvements écologistes et des partis altermondialistes où les idées pour un monde moins injuste infusent avec passion.

Berceau familial

Que vient faire cette dynamique parisienne de 29 ans, visage de l’éternel renouveau des Verts, dans la cinquième circonscription du Finistère ? Ce n’est pas le fruit du hasard. « J’avais proposé mes services dans le Finistère. Olwen Denez, un ami, s’est désisté dans la cinquième, on m’a proposé d’y devenir candidate. Je ne pouvais espérer mieux. C’est là où se trouvent mes racines. Le berceau familial se situe à La Forest-Landerneau, ma grand-mère habite au Relecq », précise l’ancienne lycéenne de Saint-Sébastien. L’acclimatation aux rigueurs de la campagne législative dans le Nord-Finistère ne prendra donc pas trop de temps.

D’autant moins que la candidate peut s’appuyer sur l’expérience du terrain local de son suppléant. Le Landernéen Christophe Winckler s’est présenté à plusieurs scrutins ces dernières années (législatives, départementales, municipales) : « Je suis toujours heureux de pouvoir aider des jeunes et de participer au renouvellement de la classe politique ».

Quatre thèmes majeurs

Le binôme développera quatre thèmes en particulier : « L’abandon du projet de centrale au gaz de Landivisiau ; la sortie du nucléaire, y compris du nucléaire militaire (une différence avec les autres candidats) ; l’instauration d’un revenu de base, porte d’entrée d’une transition écologique et moyen de lutte contre les inégalités et la sortie de l’agriculture productiviste en réorientant les aides vers les producteurs qui en ont le plus besoin (bio, agriculture paysanne et humaine) ».

« Aider Nicolas Hulot »

Rosalie Salaün et Christophe Winckler espèrent du moins que ces législatives remettront l’écologie au coeur des préoccupations majeures. Plutôt absente durant la campagne présidentielle, elle compte cependant un représentant de poids dans le nouveau gouvernement, en la personne de Nicolas Hulot : « Un homme issu de la société civile qui se retrouve face à trois ministres de droite disposant de réseaux. Il faudra l’aider à gagner ses batailles. C’est aussi pour cela que l’on a besoin d’écolos à l’assemblée », synthétise la candidate.

Un petit air de Plogoff dans les rues de Landivisiau. La résistance continue.

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Par , 21 mai 2017 14 h 42 min

La volte-face de la commission européenne ne change rien à la détermination. Le gouvernement se prépare-t-il un nouveau Notre Dame des Landes ?

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Prise de parole de Loïc Le Pollès ce samedi 20 mai lors de la manifestation.

A Landivisiau ce samedi 20 mai 2017, plus de 500 personnes ont encore dit NON à la centrale. Les photos.

voir aussi : https://twitter.com/GBorvon

Soutien de Rosalie Salaün, candidate Europe-Ecologie Les Verts aux législatives, à la manifestation de Landivisiau.

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Par , 18 mai 2017 12 h 57 min

Communiqué de presse

ROSALIE SALAÛN.04La décision de la Commission européenne sur la centrale à gaz de Landivisiau est aberrante, écologiquement, socialement et économiquement.

Ainsi, elle permet que l’Etat français consacre 40 millions d’euros d’argent public par an pendant vingt ans à ce gouffre financier, plutôt que de les investir dans les énergies renouvelables pourvoyeuses d’emplois locaux et durables, qui profiteraient directement aux habitants de Landivisiau et de sa région.

Il est scandaleux que la Commission européenne valide un projet qui fait fi de l’accord international climat issu de la COP21. La centrale serait une nouvelle source de gaz à effets de serre, et brûlerait des ressources non renouvelables. Ses émissions de particules fines augmenteraient les risques pour la santé des habitants de Landivisiau, déjà exposés aux émissions de la voie express et ceux de la base aérienne.

De plus, avec cette décision, la Commission se contredit sur le rôle que la centrale jouerait pour sécuriser l’approvisionnement en électricité de la Bretagne. Rappelons qu’en 2015 la commission déclarait que les autorités françaises n’avaient fourni aucun élément montrant qu’il y a eu un problème de sécurité d’approvisionnement en électricité en Bretagne, même en cas de températures exceptionnellement basses.

Pourtant, la transition énergétique est à portée de main : le collectif GASPARE propose un scénario électrique alternatif breton, et l’Ademe et negaWatt ont déjà montré la voie vers le 100% renouvelable. Des projets citoyens locaux de production d’énergie renouvelables émergent de plus en plus, et ne demandent qu’à être mieux soutenus !

Pour défendre la transition énergétique, les écologistes répondent donc présents à l’appel de l’association « Landivisiau doit dire non à la centrale » à un rassemblement à Landivisiau, le samedi 20 mai à 10 heures sur la Place du Champ de Foire.

Le 17 mai 2017
Rosalie Salaün, candidate Europe-Ecologie Les Verts – circonscription Landerneau-Landivisiau
Christophe Winckler, suppléant

Non à la centrale ! Toutes et tous à Landi.

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Par , 18 mai 2017 9 h 40 min

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Voir :

Centrale de Landivisiau. La commission européenne complice des lobbies.

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