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Landerneau, conseil municipal. Tiphaine Leteuré portera les valeurs défendues par Frédéric Le Saout : « La solidarité, l’écologie et la citoyenneté. »

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Par , 27 octobre 2017 15 h 05 min

tiphaine-leteure-entre-au-conseil-municipalOuest-France

Elle succède à Frédéric Le Saout, décédé en septembre dernier. Le siège de l’élu de Dynamique d’Avenir était resté vide.

Mardi 24 octobre, le groupe de Dynamique d’Avenir s’est réuni et a désigné Tiphaine Leteuré pour prendre la suite de Frédéric Le Saout.

En toute logique, la jeune femme de 44 ans, professeure de lettres au lycée de l’Harteloire à Brest, deuxième sur la liste lors des municipales de 2014, a accepté cette mission.

« Il me sera difficile de succéder à Frédéric qui a travaillé avec énormément de conviction et un investissement considérable dans cette fonction d’élu, déclare Tiphaine Leteuré. Mais, je ferai tout mon possible pour répondre aux attentes des personnes qui ont voté pour nous lors des élections. »

Pas une novice

La nouvelle élue insiste aussi sur le fait qu’elle représentera le groupe au conseil municipal. Un groupe avec qui elle travaillera les dossiers.

Il faut signaler aussi que Tiphaine Leteuré n’est pas une novice en matière de vie municipale puisqu’avant 2014, elle était aussi au côté de Christophe Winckler, élu à la ville et la communauté de communes pour le groupe DES (Démocratie, écologie, solidarité).

Défendre les valeurs

Tiphaine Leteuré portera les valeurs défendues par Frédéric Le Saout : « La solidarité, l’écologie et la citoyenneté. »

Elle défendra les dossiers qui tiennent à cœur à Dynamique d’Avenir comme « la lutte contre le transit des poids lourds en centre-ville, la mise en place de vraies pistes cyclables non accidentogènes, la gratuité du bus, l’instauration d’un Pass culture pour les jeunes, sans oublier une vie dans le centre-ville autre que l’activité touristique. Notre groupe restera force de proposition. »

En parallèle, elle sera également un soutien aux élus qui défendront un second collège à Landerneau. « Ça fait des années que nous le réclamons ! »

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Nous nous souvenons :

Frédéric Le Saout. Regards vers les étoiles.

Une semaine après le décès de Frédéric Le Saout (26 septembre), ses nombreux amis ont convergé, à pied ou à vélo, à côté du Family, mercredi soir, pour rendre un hommage simple et affectueux au citoyen engagé en faveur de l’écologie et de la solidarité. Les lumières publiques se sont éteintes et les regards se sont tournés vers la nuit étoilée. Des anonymes, des élus se sont joints au rassemblement. Témoignages.

Adrien Abhervé (associé de la biocoop « La Clef des Champs »). Dans l’asso « Mais qu’est-ce que tu fabriques ? », Fred a vite apporté son énergie, sa bonne humeur, son audace. On militait joyeusement. Je me souviens du faux courrier que nous avons distribué, annonçant que la déchèterie ne pourrait plus recueillir les ordures. Mine de rien, ça a fait réfléchir pas mal de gens sur leur production de déchets. L’idée de créer, tous les deux, la biocoop à Landerneau est venue au détour d’une conversation dans un café. Elle a ouvert en 2010. C’est une affaire qui roule. Je retiens avant tout le lien créé, dans l’équipe, avec nos fournisseurs, nos clients. En apprenant le décès de Fred, beaucoup de gens nous ont adressé des messages de sympathies, certains ont déposé des fleurs au magasin. Il est de notre devoir de poursuivre cette aventure humaine dans le même état d’esprit.

Arnaud Clugery (permanent d’Eau et rivières, coprésident de l’AS Dirinon). Il ne se contentait pas dire les choses, avec une rigueur intellectuelle et une intégrité au-dessus de la moyenne. Il agissait pour mettre en pratique ce qu’il estimait bon pour améliorer la société. Le tournoi international de Dirinon lui doit la suppression des 12.000 à 15.000 gobelets jetables et la mise en place des fameux gobelets consignés. Je ne sais pas si c’est sa passion des étoiles qui voulait ça mais ses propos étaient éclairés, au sens où il était souvent capable de vous faire vous reposer des questions utiles sur le sens des choses.

Tiphaine Leteuré (présidente de Dynamique d’Avenir). Il a su fédérer autour de lui diverses sensibilités lors des dernières élections. Il était un élément moteur de l’association, à la fois engagé et pédagogue. Il ne se mettait jamais en avant mais veillait à être cohérent et à appliquer ses principes dans sa vie quotidienne. Il est trop tôt pour évoquer la suite au conseil municipal (Tiphaine Leteuré était seconde sur la liste de 2014, NDLR). Nous aurons bientôt notre AG et continuerons les projets que nous avions amorcés ensemble.

Patrick Leclerc (maire de Landerneau et président de la CCPLD). C’était un homme de convictions. Très engagé dans la vie publique, associative et landernéenne. Très sensible aux sujets environnementaux mais pas que. Nous n’étions pas toujours d’accord mais il savait argumenter pour essayer de convaincre. C’est évidemment un choc pour l’ensemble du conseil municipal.

Le Télégramme

Un exemple à multiplier en Bretagne : Une campagne de mesures sur la qualité de l’air à Saint-Malo.

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Par , 25 octobre 2017 9 h 19 min

Air Breizh, organisme indépendant, agréé par le Ministère de la Transition écologique, mène une nouvelle campagne de mesures de la qualité de l’air à Saint-Malo.

Un exemple qu’il faudrait multiplier en Bretagne.


Voir

Air Saint Malo

Une nouvelle campagne de mesures de la qualité de l’air est menée à Saint-Malo depuis début octobre 2017. Elle s’achèvera fin novembre. Elle fait suite à une première enquête réalisée de mi-avril à mi-juin.

Six points de mesures sont actuellement répartis sur Saint-Malo.

« Les résultats seront publiés quand la totalité des résultats exploitables sera connue (1er semestre 2018) sous réserves d’analyses complémentaires », précise Air Breizh, organisme indépendant, agréé par le Ministère de la Transition écologique et solidaire.

Répondre aux interrogations de la population

D’après Air Breizh, cette enquête a pour but « d’obtenir une meilleure connaissance de la qualité de l’air à Saint-Malo et de répondre au mieux aux interrogations de la population malouine au sujet d’une éventuelle pollution particulaire dans l’agglomération ».

La qualité de l’air ? Un véritable serpent de mer et un sujet sensible à Saint-Malo. Des Malouins crient à l’air pollué depuis longue date. Quant à l’association Osons !, elle en a fait l’un de ses chevaux de bataille.

Air Breizh précise encore que « St Malo Agglomération a sollicité les acteurs concernés afin d’approfondir les recherches suites aux études menées (déjà par Air Breizh) en 2006 et 2010. De ce fait, la Chambre de Commerce et d’Industrie, en charge de l’exploitation du port, ainsi que Timac Agro/Phosphea ont accepté ce partenariat ».

Oxydes d’azote et de soufre, particules fines, composés benzéniques… le cocktail respiré à Landerneau aussi nocif que celui respiré à Brest ou Rennes.

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Par , 7 octobre 2017 12 h 23 min

Air Breizh vient de publier son rapport 2016 sur la qualité de l’air en Bretagne

Constat : Landerneau a le même niveau de pollution que Brest, Saint Brieuc ou Rennes.

Une carte, entre autres, dans ce rapport atteste de cette réalité :

Landerneau PM1O.02a

Noter que les particules fines PM10 sont émises par la circulation automobile, le chauffage, et, en Bretagne à 60% par l’agriculture. Landerneau est donc au carrefour de toutes ces pollutions.

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Quels effets ?

Une diapositive éditée par l’Institut National de Veille Sanitaire ne nous cache rien !

Landerneau PM1O.05

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Brest. Qualité de l’air et maladies respiratoires. 40 décès évitables par an.

Le Lundi de la santé du 27 février 2017 était consacré à la qualité de l’air et aux maladies respiratoires, avec la participation du Pr Jean-Dominique Dewitte, pneumologue. Que nous dit-il ?

« Contrairement à une idée reçue, l’air à Brest n’est pas aussi bon qu’on ne pense. On imagine que les vents d’ouest nous protègent, mais on a vécu, dernièrement encore, des épisodes de pollution où les normes ont été dépassées », souligne le Pr Jean-Dominique Dewitte, chef du service de pathologies professionnelles du CHRU de Brest, invité du prochain Lundi de la santé, consacré à la qualité de l’air et aux maladies respiratoires.

Pas seulement les poumons

« Le poumon est le premier organe, avec la peau, à être le plus en contact avec la pollution, les maladies respiratoires sont les premières à se manifester, mais la pollution joue aussi sur les maladies cardio-vasculaires ». Parmi ces maladies respiratoires, l’asthme est un excellent témoin de la qualité de l’air. Une dégradation est aussitôt ressentie par les personnes asthmatiques. En France, 42.000* décès prématurés par an sont attribués à la pollution de l’air.(voir) « Il y a plus d’asthme en Bretagne qu’ailleurs. Lundi, nous ne parlerons que de l’air extérieur, mais l’air intérieur a aussi ses polluants.

Et la ville n’est pas seule concernée, la qualité de l’air n’est pas forcément meilleure en Centre-Bretagne. Les épandages sentent mauvais, mais ils relâchent aussi dans l’atmosphère de l’hydrogène sulfuré et de l’ammoniac ». Les conseils en cas de pic de pollution sont, pour les personnes les plus fragiles (enfants, personnes âgées ou atteintes de maladies respiratoires), de sortir le moins possible et, surtout, de ne pas faire d’effort à l’extérieur.

« Faire un effort augmente la quantité d’air et de polluants au contact des poumons. On connaît les conséquences de l’inhalation des particules fines, mais maintenant on s’intéresse aussi aux particules ultra-fines, qui vont pénétrer profondément dans les alvéoles pulmonaires et dans le sang ensuite ».

*Le chiffre de 48.000 décès prématurés par an est aujourd’hui avancé par Santé Publique France.

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Pourquoi à Landerneau ?

Landerneau est un noeud routier.

Landerneau PM1O.04

Par ailleurs le centre ville, très encaissé, est le lieu d’émissions multiples s’ajoutant à celles de la circulation automobile (chauffage, industrie…).

De nombreux témoignages attestent que des personnes sensibles sont régulièrement incommodées par cette pollution. Combien de maladies chroniques ? Combien, comme à Brest, de décès prématurés à Landerneau ? Noter en particulier que l’EHPAD “An Elorn” accueille des personnes particulièrement fragiles. Il y a des jours où faire son jogging à Landerneau n’est pas indiqué !

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Que faire à landerneau ?

Connaître le niveau de la pollution. Il est important, en particulier au moment des pics de pollution, de pouvoir en informer les personnes sensibles. Pour cela il faut que Air Breizh, l’organisme agréé de surveillance de la qualité de l’air en Bretagne, y installe un site de mesure permanent. De telles mesures étaient annoncées dans le cadre de l’agenda 21 de la ville de landerneau, il faut rapidement les mettre en oeuvre.

Agir pour limiter la circulation automobile au centre ville. Interdire le transit des poids lourds. Amplifier la fréquentation du Bus, par exemple par le passage à la gratuité, comme à Carhaix. Développer de vraies piste cyclables.

Agir auprès des industriels et des particuliers pour qu’ils limitent leurs émissions polluantes. La publication régulière des niveaux de pollution étant un facteur de prise de conscience.

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Marine Tondelier, militante eelv, nommée déléguée générale d’ATMO France.

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Par , 25 septembre 2017 20 h 24 min

Marine Tondelier.02C’était avant qu’elle soit connue comme secrétaire nationale des Écologistes.

(ajouté le 08/07/2024)

Militante chez Europe Ecologie-Les Verts, attachée parlementaire de la sénatrice Aline Archimbaud, puis de Cécile Duflot, la Nordiste ouvre une nouvelle page de sa vie professionnelle en devenant la nouvelle déléguée générale d’Atmo-France. Marine Tondelier a accordé un entretien au Journal de l’environnement sur sa vision du mandat qui s’ouvre.

JDLE – A 31 ans, après une carrière dans le monde politique déjà assez fournie, vous prenez la tête d’un organisme plus institutionnel, qui chapeaute les 19 Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). Quel sens cela a-t-il dans votre parcours ?

Marine Tondelier – Les questions sanitaires, et plus précisément de santé environnementales, ont toujours été un fil rouge dans mon parcours. En tant que collaboratrice parlementaire au Sénat, puis à l’Assemblée nationale, j’ai eu à connaître de sujets comme l’huile de palme, l’aspartame, le diesel, les particules fines, les perturbateurs endocriniens, les pesticides…

Le moment dans lequel nous sommes est intéressant car, dans l’imaginaire collectif, la qualité de l’air est devenue un vrai sujet de santé publique. Et si on a probablement atteint un stade, toujours perfectible mais satisfaisant, quant à la surveillance de l’air, c’est le passage à l’action qui est en jeu.

Car au moment où le Conseil d’Etat, sous la pression de l’Union européenne, met l’Etat en demeure d’agir, celui-ci a besoin de partenaires fiables, neutres et indépendants qui puissent le conseiller dans ses actions. Il y a beaucoup de mythes à faire tomber sur les phénomènes qui conduisent, par exemple, aux pics de pollution. Maintenant que l’on sait quantifier les polluants dans l’air, il faut continuer à affiner leur provenance, pour pouvoir améliorer le travail sur les causes.

JDLE – Est-ce à cause d’un déficit d’information du politique que l’on tolère encore des niveaux dangereux pour la santé publique ?

Marine Tondelier – Non, car tout le monde a les informations. Il y a peut-être une peur de ne pas réussir à agir… Quand on est un politique, on est là pour agir. Mais quand on prend conscience d’un problème -par exemple, améliorer rapidement la qualité de l’air-, et qu’on n’a pas les solutions concrètes, on est tenté de ne pas trop en parler et je crains que ce soit le cas tant que les élus n’auront pas plus de moyens pour agir, que ce soit en termes budgétaires ou de compétences.

Pour aider au passage à l’action, les politiques publiques ont besoin d’être évaluées, scénarisées en amont et réévaluées en aval. Au moment où les lobbies de toute part s’organisent pour ou contre, comme lors de la fermeture des voies sur berges par exemple, on a besoin de faits objectifs qui ne puissent être remis en cause.

JDLE – Le lobby agricole est responsable d’une part importante des pollutions atmosphériques, en contribuant notamment à la formation de particules fines au printemps ou à la dissémination de pesticides. Les émissions d’ammoniac ne diminuent pas depuis plusieurs années. Que peut-on attendre des AASQA face à ce problème ?

Marine Tondelier – Nous ne sommes pas là pour accuser un tel ou un tel, d’autant que les gens font ce qu’ils sont autorisés à faire. Pour bien connaître le monde agricole [ses grands-parents étaient agriculteurs dans le Pas-de-Calais], je sais qu’ils ont des difficultés financières, et travaillent dans un cadre réglementé qu’ils estiment déjà très strict. Par ailleurs, ces personnes ont été formées d’une certaine façon, en fonction de techniques dont on leur disait qu’elles n’étaient pas dangereuses.

C’est en train de changer aujourd’hui, avec une prise de conscience facilitée par le fait que c’est justement le monde agricole qui est le plus exposé. Il y a un gros travail d’acculturation à faire avec eux. Des travaux sont en cours avec les chambres d’agriculture, et aussi avec l’Anses [qui publiera prochainement une liste d’une trentaine de pesticides les plus fréquemment détectés dans l’air, prélude à une surveillance harmonisée de leur présence par les AASQA].

JDLE – L’évolution des concentrations de polluants réglementés montre que nous revenons de loin, compte tenu des niveaux mesurés il y a encore 10 ans dans certaines zones. Dans 20 ans, dira-t-on la même chose sur l’air intérieur ?

Marine Tondelier – Ce qui est préoccupant, c’est que l’on respire cet air intérieur 80% de la journée. Une loi qui va entrer en vigueur dès 2018 rendra obligatoire, dans les lieux recevant des enfants de moins de 6 ans, dans les écoles maternelles et les écoles élémentaires, la mesure de certains polluants[1]. C’est un défi, avec une pression sociétale très forte.

Mais il ne suffit pas de dire aux gens que c’est dangereux. Il faut les informer sur ce qu’ils peuvent faire. Ce sujet est une « nouvelle frontière », avec d’un côté ce que l’on maîtrise et de l’autre des sujets que l’on possède moins, comme les pesticides, les pollens, les nanoparticules et la qualité de l’air intérieur.

JDLE – L’air devrait-il être sanctuarisé, au lieu d’être traité comme une poubelle ?

Marine Tondelier – Sur le principe, oui. Mais la question, c’est de savoir comment on fait. En 1996, la France s’est donné pour objectif que chacun respire un air qui ne nuise pas à sa santé. Vingt ans après, il est temps de passer des grandes déclarations à leur mise en œuvre effective. Je suis fière aujourd’hui de travailler à Atmo-France, aux côtés de ces acteurs qui essaient de mesurer mieux, de conseiller mieux les acteurs publics, pour qu’à la fin on ne se contente pas d’une déclaration ; mais que soient prises des mesures ayant un effet positif sur la santé des Français, sur les rendements agricoles, l’usure des bâtiments, etc.

Il faut réussir à concilier les batailles pour le climat et l’environnement avec celles pour la santé, qui souvent sont menées parallèlement. Et qu’un euro dépensé pour le climat soit un euro utile -ou en tout cas ne soit pas dépensé au détriment de la qualité de l’air.

Voir encore :

Lire aussi :

La surveillance de la pollution de l’air, une bien tardive préoccupation.

La “compétence eau” à la Bretagne ? Encore une belle arnaque !

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Par , 14 août 2017 15 h 06 min

C’est un article du journal de l’environnement qui nous le rappelle cet été : La région Bretagne a officiellement hérité de la compétence en matière de gestion de l’eau, selon un décret publié le 6 mai au Journal officiel.

Etat de l'eau e Bretagne.01b

Et l’article de rappeler que “avec 35% des masses d’eau de bonne qualité, la Bretagne s’est fixée pour objectif d’en avoir 61% d’ici 2021”.

35% des masses d’eau “de bonne qualité” en 2017 ?

Est-il utile de rappeler que la Directive cadre Européenne du 23 Octobre 2000 dont le but est “la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles (eaux douces et eaux côtières) et eaux souterraines”, a fixé comme objectif “d’atteindre d’ici à 2015 le bon état des différents milieux sur tout le territoire européen” ! Ce qui s’est traduit en France par : “atteindre en 2015 un taux de 66% de masses d’eau en bon état et viser 90% en 2021″.

Encore faut-il rappeler ce qu’on appelle ” “bon état” dans la transposition française de la directive cadre européenne. Est considéré comme en bon état un cours d’eau dans lequel le taux de nitrates est inférieur à 50mg/l alors que l’on sait qu’en Bretagne il faudra descendre en dessous de 10mg/l pour voir disparaître les marées d’algues vertes.

Autant dire que, dès à présent, les élus régionaux bretons annoncent leur échec.

D’ailleurs quel pouvoir leur donne-t-on ?

“En vue d’une gestion coordonnée des différents sous-bassins hydrographiques de la région Bretagne, justifiée par l’état des eaux de surface et des eaux souterraines présentant des enjeux sanitaires et environnementaux, la région Bretagne assure, à l’échelle de son territoire, les missions d’animation et de concertation dans le domaine de la gestion et de la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques mentionnées au 12° du I de l’article L. 211-7 du code de l’environnement.”

“Animation, concertation”. Résumons : aucun pouvoir. Ni celui de décider de nouvelles normes ni de moyens d’action dans le domaine de la police de l’eau. Leur seule compétence est celle de la propagande : faire croire aux bretons qu’on leur accorde un privilège qui est en réalité celui de devoir assumer seuls, en Bretagne, l’échec de la politique française de l’eau totalement dépendante de la puissance des lobbies de l’agriculture et des entreprises privées de l’eau.

Quand on sait que l’ex président de région Le Drian a choisi comme Vice-président à l’agriculture et à l’agro-alimentaire, Olivier Allain, président de la FDSEA des Côtes d’Armor, le département le plus, pollué de Bretagne. Quant on sait que ce dernier ayant suivi son patron chez Macron et a été un moment “pressenti” comme ministre de l’agriculture, l’environnement breton peut légitimement s’inquiéter de cette “nouvelle compétence”.

FNE affiche

Une affiche qui avait valu à FNE de subir les foudres du président de Région Jean-Yves le Drian allant même jusqu’à menacer de porter plainte pour “diffamation de la Bretagne” avant de se rétracter.

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Au sujet du prétendu “bon état” de l’eau.

Voir le Guide technique Relatif à l’évaluation de l’état des eaux de surface continentales (cours d’eau, canaux, plans d’eau)

Eau Bon état.02.

Faut-il rappeler que 50mg/l de nitrates (NO3-) c’est la limite maximale de potabilité de l’eau eu robinet et qu’au dessus de ce taux dans une rivière on n’a plus le droit de la prélever pour la traiter !

Fait-il rappeler le nombre guide de 25mg/l de l’OMS et la nécessité de descendre au dessous de 10mg/l pour voir la fin des marées vertes ?

Dès le début, la traduction, en France, de la directive cadre européenne était elle même une vaste esbroufe.

Non à la centrale électrique à gaz à Landivisiau. Lettre ouverte à Nicolas Hulot.

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Par , 9 août 2017 10 h 56 min

M. Hulot, 5 associations opposées à la construction d’une centrale à gaz à Landivisiau, vous interpellent.

Au moment où le gouvernement français affirme vouloir faire de la France un leader dans la lutte contre le réchauffement climatique, vous ne pouvez pas subventionner la construction d’une centrale électrique à gaz à Landivisiau ou ailleurs.

Landivisiau-centrale Hulot

M. Nicolas HULOT

Ministre de la Transition Écologique et Solidaire

Hôtel de Roquelaure

246, Boulevard St Germain

75007 PARIS

Landivisiau, le 3 août 2017

Lettre ouverte concernant le projet de construction d’une centrale électrique à gaz (CCCG) à Landivisiau (29).

Monsieur le Ministre,

Vous vous êtes déplacé le vendredi 21 Juillet 2017 à Brest et vous y avez rencontré des représentants de la société civile ainsi que des chefs d’entreprises œuvrant dans le domaine des énergies renouvelables.

Vous auriez pu aussi rencontrer des acteurs économiques et associatifs représentant des citoyens, des consommateurs et des agriculteurs bio qui luttent depuis 7 ans contre un projet d’Etat destiné à construire une centrale de production électrique fonctionnant au gaz à Landivisiau. Ce projet devrait bénéficier d’une subvention de 50 millions € par an pendant 20 ans, renouvelable une fois. Nous sommes nous-mêmes engagés pour « protéger les écosystèmes, tout en accélérant l’inévitable transition énergétique » tel que vous l’avez déclaré. C’est pourquoi nous ne pouvons comprendre que, au moment où le gouvernement français entend faire de la France un leader dans la lutte contre le réchauffement climatique, il décide de subventionner une installation de forte puissance, polluante, utilisant des énergies fossiles et dont l’utilité n’est pas prouvée compte tenu de la montée en puissance continue de la production électrique en Bretagne.

Nous vous demandons donc de mettre fin à ce projet pharaonique d’un demi-milliard € qui rejetterait dans l’atmosphère 1.5 million de tonnes de CO2 par an. Vous vous êtes engagé « à lever les verrous pour changer de modèle ». C’est l’occasion ou jamais.

Il n’a échappé à personne que l’hiver 2017 a été rigoureux, qu’un tiers des centrales nucléaires françaises étaient à l’arrêt et que les centrales thermiques de Dirinon et de Brennilis, prévues pour répondre aux pics de consommation, ont tourné moins de 500 heures ! Et on voudrait nous faire croire que la centrale de Landivisiau n’aurait pour but que de pallier les pics de froid en Bretagne, alors qu’il est prévu qu’elle tournerait 3000 à 6500 heures par an. Nous ne sommes pas dupes et sommes mobilisés pour empêcher ce projet qui serait financé par les citoyens par le biais de la CSPE, enrichirait les actionnaires de Direct Energie et polluerait notre territoire.

Nos associations sont à votre disposition pour vous donner de plus amples informations si vous le souhaitez.

Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l’expression de notre haute considération.

Les Signataires :

L’assocation Landivisiau Doit Dire Non A La Centrale

Force 5

S – EAU – S

CLCV du Finistère

landi hulot

Macron Trump.04

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